"Après le Royaume-Uni et les Etats-Unis, la France est le pays le plus représenté avec 10 institutions classées dont 3 dans le Top 25", écrit le Times Higher Education qui a publié la 4ème édition du Global Employability University Ranking mi-novembre.
Particularité de ce classement ? Etablir un palmarès des établissements selon le point de vue de recruteurs sur le seul critère de l'employabilité. Depuis 2011, Emerging, cabinet français de conseils en ressources humaines et l'institut de sondage allemand Trendence demandent chaque année à plusieurs milliers de recruteurs de 21 pays leur vision sur les universités et établissements produisant les meilleurs diplômés "prêt à l'emploi".
Normale Sup, l'Ecole des Mines et HEC dans le top 25
Harvard, Cambridge, Oxford… Si le Top 10 reste trusté par les établissements anglo-saxons, 5 établissements français figurent dans le top 50 à commencer par l'Ecole normale supérieure de Paris (13ème), l'Ecole des Mines ParisTech (22ème) et HEC (25ème).
Quatre autres établissements figurent dans le Top 100 : Centrale-Supélec (35ème), Polytechnique (36ème), l'EM Lyon Business School (64ème), l'Essec (65ème). Et dans le Top 150, l'université Pierre et Marie Curie (UPMC) arrive 105ème et Paris-Sud 115ème. Science Po, enfin, 136ème .
Sept établissements français ont amélioré sur un an leur position dans le classement.
L'expertise, critère numéro 1 pour un recruteur
"De plus en plus les employeurs se moquent de la nationalité de l'établissement de formation. Ils recrutent des profils dans le monde entier pour les envoyer dans un autre pays que celui où ils se sont formés", analyse Laurent Dupasquier, directeur général d'Emerging. Le premier critère de choix des recruteurs interrogés est le niveau d'expertise d'un établissement dans un champ de compétences (28% des réponses) avant le prestige de ce dernier (23%).
Le directeur général du cabinet Emerging croit par ailleurs percevoir un déclin relatif des grands établissements anglo-saxons : "Depuis quatre ans, nous constatons une montée des universités chinoises en termes d'employabilité aux yeux des recruteurs. Ainsi que des petits pays européens comme la Suède ou les Pays-Bas". L'université de Pékin grimpe ainsi à la 16ème place dans le classement. Un signe de plus de la globalisation de l'enseignement supérieur, l'une des deux mégatendances à l'œuvre avec la digitalisation.
Sources : Emerging, Trendence, Global Employability Survey Ranking 2015.