L’Education nationale dresse le portrait de ses nouveaux personnels de direction

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Leur nombre ne cesse d’augmenter. +45,2% entre 2003 et 2006. Dans l’Education nationale, les concours de recrutement des personnels de direction attirent de plus en plus de candidats. Majoritairement des professeurs, enseignants dans le second degré. Selon les derniers chiffres fournis par le ministère, 3 458 personnes ont postulé aux 690 postes offerts en 2006. Qui sont ces nouveaux « protals » ? L’Education nationale dans une note de la direction générale de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) dresse leur portrait.  

Fondée sur les données de la promotion 2004, l’enquête montre que le vivier de recrutement s’est élargi ces dernières années. « On a assisté à une percée importante des professeurs des écoles (14%) et des conseillers principaux d’éducation (17%) ». 

Une entrée tardive dans le métier

Les nouveaux personnels de direction sont très nombreux à avoir commencé leur carrière dans des corps de non-titulaire comme surveillant d’externat, par exemple. Quatre sur dix ont, à un moment ou à un autre de leur vie professionnelle, travaillé ailleurs que dans l’Education nationale.  

On rentre relativement « tard » dans le métier, la moitié des nouveaux chefs d’établissement a en effet 42 ans ou plus. Il faut dire que la décision de devenir personnel de direction est majoritairement prise en milieu de carrière.  

Un métier "socialement très reconnu"

S’ils ont choisi d’épouser cette carrière, c’est avant tout pour « travailler dans un contexte plus large à la réussite des élèves ». Viennent ensuite la volonté d’élargir leur champ d’action et de valoriser leurs compétences, puis le souhait de prendre des responsabilités en dirigeant un établissement. Une majorité de ces nouveaux admis dans la profession considèrent avoir été « poussés » par leur encadrement. Soit qu’ils aient été sollicités par leur hiérarchie, soit qu’ils aient été « marqués » par un de leur précédent chef d’établissement. Une très large majorité d’entre eux (80%) estiment occuper désormais une fonction « socialement très reconnue »…en dehors de l’Education nationale.  

S’ils déclarent travailler un peu moins en collège, les nouveaux personnels de direction affirment avoir un temps de travail hebdomadaire moyen de 51 heures. Soit plus que ce que prévoit le relevé de conclusions sur la situation des personnels de direction de 2007 qui « limite » la durée hebdomadaire de travail à 44 heures en moyenne sur une période de 12 semaines, ou 48 heures par semaine.  

Interrogés sur leurs conditions de travail, une majorité des nouveaux entrants dans le métier considèrent qu’ils n’ont pas « un temps suffisant » « ou des collaborateurs en nombre suffisant » pour effectuer correctement leur travail. Seuls le deux tiers estiment par ailleurs « avoir des informations claires et suffisantes » et disposer d’outils et programmes informatiques « bien adaptés ».

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