Les contrats pro : moins nombreux et plus courts

Sandrine Chesnel Publié le
Toujours particulièrement appréciés des entreprises pour le niveau bac et au-delà, les signatures de contrats de professionnalisation ont été moins nombreuses que l'année précédente et d'une durée de plus en plus courte : voilà ce qui ressort d'une note de la Dares publiée en décembre 2013. Etat des lieux.

Le contrat de professionnalisation, contrat de prédilection des entreprises qui embauchent des jeunes au niveau bac ou plus ? L'’étude de la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) sur les nouveaux contrats signés en 2012 pourrait le laisser penser.

En effet, 70% des bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation, tous profils confondus (scolaires, inactifs, salariés) ont un niveau bac ou plus. Pour les scolaires et les étudiants, ce pourcentage grimpe à près de 90% (44,5% ont le niveau bac, 25,8% un niveau bac+2, 19,5% un niveau bac+3 et plus).

Et si le contrat de professionnalisation n’'est pas réservé aux jeunes en formation initiale, en 2012, 32% des signataires étaient scolarisés ou inscrits dans le supérieur avant de signer ce contrat.

70% des bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation, tous profils confondus, ont un niveau bac ou plus

Des embauches en baisse

L'’année 2012 a cependant marqué un repli sur le front des embauches : -10% en moyenne sur l’'année, à 156.000 contrats (versus 430.000 contrats d'apprentissage). Cette baisse des embauches connait des variations considérables suivant les secteurs.
Ainsi, dans le secteur de l'agriculture/sylviculture/pêche, la baisse du nombre de nouveaux contrats atteint le chiffre record de -71%. Autres secteurs durement touchés : la coiffure et la beauté (-30%), les activités immobilières (-21%), et le secteur de l’information communication (-18%).
En hausse, seuls quelques sous-secteurs de l'’industrie : l'extraction, la gestion de l’'eau, des déchets, l'énergie, l'électronique, l'informatique.

La durée des contrats de professionnalisation a elle aussi diminué : la part des contrats dépassant un an n’'est plus que de 38%, contre 40% en 2011.

Un chiffre reste stable en revanche : la part des formations dans les métiers des services. En 2012, c'était le cas de plus de 80% des embauches. Une caractéristique qui le distingue du contrat d'’apprentissage, plus présent dans les domaines de l’'industrie et de la construction.

Sandrine Chesnel | Publié le