Les EdTech toujours en croissance : l'innovation made in USA

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon Publié le
Les EdTech toujours en croissance : l'innovation made in USA
L'innovation made in USA // © 
REVUE DE PRESSE - ÉTATS-UNIS. Les capitaux affluent dans le secteur des EdTech outre-Atlantique. Autre phénomène de plus en plus prégnant : les étudiants prennent le pouvoir et créent leurs propres applications.

Toujours plus d'argent dans le secteur des EdTech

Y a-t-il une "bulle" dans le secteur des technologies de l'éducation ? Pas du tout, affirme cet article, qui agrège des points de vue d'analystes, de consultants et d'investisseurs. Les capitaux affluent, et cela devrait continuer. Les mentalités changent. Le "mur" de scepticisme affiché par nombre de représentants du monde académique se fissure. Le secteur croît et se consolide – la seule incertitude concerne les entreprises et les produits qui arriveront à se démarquer, car les leaders ne se sont pas définitivement établis. Ainsi, non seulement les investissements de "série A" (de premier stade, pour les jeunes start-up) se poursuivent, mais ceux de "série B" (pour les start-up un peu plus développées) suivent la cadence. Et le journaliste de citer Desire2Learn, start-up qui a effectué plusieurs acquisitions et levé 85 millions de dollars le mois dernier, après en avoir levé 80 millions deux ans plus tôt.

À lire sur Inside Higher Ed

Quand les étudiants créent les "app" dont ils ont le plus besoin

Les applications les plus innovantes sur les campus viennent parfois des étudiants eux-mêmes, qui s'emparent de problématiques spécifiques pour inventer des solutions. Ainsi, un étudiant de Rutgers University a créé une application permettant de repérer en temps réel les désistements dans les cours les plus convoités, afin de s'y inscrire le plus vite possible. 8.000 étudiants l'ont utilisée. Dans d'autres universités, des étudiants ont créé des guides "non officiels" qui permettent de choisir et de comparer des cours selon une multitude de critères. Il existe aussi des applications qui permettent de savoir quels cours suivent ses amis, lesquels sont libres le mardi entre 14 heures et 16 heures, qui a suivi tel cours et pourrait en parler... Parfois, certains conflits éclatent entre les étudiants et les universités à propos de la mise à disposition de données, ou de l'exploitation des serveurs. Dans d'autres cas, la collaboration est fructueuse. Certaines de ces applications sont récupérées par les administrations pour un usage officiel.

À lire dans le New York Times

Construire son cursus comme une playlist sur Itunes

Les jeunes achètent des chansons, et non plus des albums. Ils lisent des articles, et non plus des journaux en entier. Alors, pourquoi ne réaliseraient-ils pas un mix de modules plutôt de que suivre un cours complet sur douze semaines ? Telle est l'une des questions posées par un rapport sur l'avenir du MIT, disséqué dans le "Chronicle of Higher Education". Selon ce document, les étudiants veulent de plus en plus de flexibilité, de choix, souhaitent "panacher", suivre deux fois de suite le même module si nécessaire, combiner différentes disciplines... Ces modules pourraient être complétés par des contenus ou sessions en ligne, ou suivis sur d'autres universités. On construirait son emploi du temps "comme une playlist sur iTunes".

À lire dans le Chronicle of Higher Education

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon | Publié le