Les universités britanniques vont devoir gérer les baisses d"effectifs étudiants

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Universities UK, l’organisme qui représente les responsables des institutions d’enseignement supérieur britanniques, vient de publier une étude inquiétante sur le taux de fréquentation des universités au cours des dix prochaines années. Ce dernier reculerait de 6 % d’ici à 2019 en grande partie pour des raisons démographiques. Les universités accueilleraient alors 70 000 étudiants de moins qu’aujourd’hui. Le pays de Galles et l’Ecosse seraient les plus touchées.


Des conséquences en cascade

Selon Nigel Brown, l’un des rédacteurs de l’étude, « il s’agit pour toutes les institutions d’enseignement supérieur, d’un challenge auquel elles doivent répondre de manière décisive et urgente ». Car les conséquences pour le paysage de l’enseignement supérieur britannique ne seraient pas anodines : fermeture de campus, regroupement d’universités en faillite, augmentation des frais de scolarité ou encore multiplication d’institutions privées.
Certains auteurs de cette prospective envisagent le développement d’un système à l’américaine avec un petit nombre d’universités d’élite libres de fixer leurs frais de scolarité et un réseau d’institutions locales qui délivreraient des diplômes à la majorité des étudiants à des tarifs plus abordables. Le renforcement de la
concurrence entre établissements est déjà une réalité. Avec des résultats au A-Level (équivalent du baccalauréat) élevés cette année, les universités d’élite ont refusé des étudiants, alors que de nouvelles (ex-polytechnics) luttent pour remplir leurs amphis.

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