Les universités écossaises s'installent au Moyen-Orient et en Asie

De notre correspondante en Grande Bretagne, Elisabeth Blanchet Publié le


En prévision des coupes budgétaires à venir, quelques universités écossaises ont choisi d'aller chercher des fonds ailleurs en ouvrant des campus à Dubai, au Bengladesh et à Hong-Kong. Ainsi l'université de Heriot Watt, spécialisée dans les sciences et la technologie, a posé cet été les premières briques d'un campus de 43 millions d'euros à Dubai. Il abritera, en plus de laboratoires ultramodernes, un auditorium d'une capacité de 800 personnes, des logements étudiants, des restaurants, des banques... Jusqu'à présent, Heriot Watt délivrait déjà plus de la moitié de ses diplômes à des étudiants qui suivaient leur cursus dans des institutions partenaires à l'étranger. Grâce à son installation à Dubai, l'université prévoit de tripler ce nombre.

Dubai, Bangladesh, Hong-Kong

De son côté, la grande rivale de Heriot Watt, Glasgow Caledonian, a ouvert une école d'infirmières au Bengladesh et elle gère également le Caledonian College of Engineering (une université technologique) à Oman, qui forme plus de 3000 étudiants. Quant à Napier University, une autre université écossaise, elle vient d'installer à Hong Kong un centre de recherche sur les énergies renouvelables et a ouvert en 2009 un bureau de représentation en Inde pour recruter des étudiants.

Nouvelles sources de financements

L'expansion des universités écossaises vers le Moyen-Orient et l'Asie tient essentiellement à une volonté de se rendre de moins en moins dépendante des fonds publics que le gouvernement écossais prévoit de réduire dans les prochains mois. Installer des campus, des écoles ou des centres de recherche à l'étranger permet en effet aux institutions écossaises d'attirer de nouvelles sources de financement et des étudiants aux bourses plus conséquentes : les tarifs des universités écossaises pour les étudiants étrangers non-européens est en effet en général trois fois plus élevés que pour les étudiants nationaux...

De notre correspondante en Grande Bretagne, Elisabeth Blanchet | Publié le