Les universités lasalliennes désormais rassemblées au sein d’une association mondiale

Sophie Blitman Publié le
Le réseau catholique fondé au XVIIe siècle par Jean-Baptiste de La Salle se structure, avec la création de l’Association internationale des universités lasalliennes. L’objectif : gagner en visibilité et devenir un acteur institutionnellement reconnu au niveau international.

250 000 étudiants répartis dans 44 établissements d’enseignement supérieur de 13 pays : tel est le réseau des universités lasalliennes dans le monde, unies par un projet éducatif commun, celui d’éduquer des jeunes autour de valeurs humanistes et de révéler le potentiel de chacun d’entre eux, dans l’esprit du fondateur Jean-Baptiste de La Salle.

Désormais, les établissements ont souhaité institutionnaliser leur réseau en créant l’Association internationale des universités lassaliennes (IALU). En France, trois écoles d’ingénieurs en font partie : LaSalle Beauvais, l’ECAM Lyon et l’ESAIP d’Angers. Mais au niveau mondial, une quarantaine de disciplines sont représentées, avec une prédominance du commerce et de la gestion.

"Une des rares marques mondiales en éducation"

Pour les universités lasalliennes, se doter d’une représentation institutionnelle vise surtout à acquérir une plus grande visibilité. « Nous voulons développer de manière coordonnée la notoriété des diplômés tout en en garantissant la qualité », explique Philippe Choquet, directeur général de LaSalle Beauvais. Ceci en capitalisant sur « la marque LaSalle [qui] est l’une des rares marques mondiales en éducation ».

« Les diplômes resteront nationaux mais l’on se dirige vers une harmonisation, poursuit-il. En outre, l’objectif est d’aller vers une politique de double diplôme à travers un accord global qui éviterait de signer un à un des accords entre deux établissements ».

Faciliter les échanges

D’autre part, si elle existe déjà de fait, la mobilité académique des étudiants comme des enseignants devrait être facilitée et développée au sein de l’association. Quant à la recherche, l’idée est de la structurer autour de thématiques globales comme la lutte contre la pauvreté, la responsabilité sociale ou l’environnement.

Enfin, l’IALU entend être un acteur qui compte dans l’enseignement supérieur mondial : « nous souhaitons devenir un interlocuteur légitime et officiel, par exemple de l’Unesco, qui puisse donner son avis sur la direction que l’éducation doit prendre. Les universités LaSalle ont une responsabilité dans ce domaine », estime le frère Carlos Gomez Restrepo, recteur de l’université lasallienne de Bogota et président de l’association dont le siège est cependant établi à Paris, « pour des raisons historiques ». C’est en effet en France que Jean-Baptiste de La Salle a ouvert des écoles pour les enfants pauvres, à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle.

Sophie Blitman | Publié le