Lyon 2 s’exporte à Dubaï

Fabienne Guimont Publié le

Après la création en 2006 de l’université Paris- Sorbonne-Abu Dhabi, c’est au tour de l’université lyonnaise Louis-Lumière (Lyon 2) de jouer la carte des Émirats arabes unis. Une antenne de cet établissement doit constituer l’épicentre du projet urbain Lyon- Dubai City, un quartier d’habitation à la mode lyonnaise qui doit sortir ex nihilo sur 400 à 500 hectares dans la ville-État de Dubai. Une cité fondée sur la culture, la connaissance et le développement durable. Outre l’antenne de l’université Lyon 2 , des répliques de fleurons lyonnais (OL, Institut Lumière, musées des Textiles et des Beaux-Arts, Institut Paul-Bocuse) sont aussi prévues. Un miroir inversé des quartiers à buildings ultrachics et des gated communities décrits par Le Stade Dubai du capitalisme(1).

L’investisseur Buti Saeed Al Gandhi, également financeur de l’université canadienne de Dubai, a initialement contacté Lyon 2 pour un accord de partenariat classique, avant de lancer ce projet urbain de grande ampleur. Dès septembre 2008, entre 300 et 500 étudiants francophones seront accueillis dans cette université canadienne, avant que ne soit construit un bâtiment propre, d’ici à deux ou trois ans. Enseignants et diplômes seront les mêmes qu’à Lyon 2. Des licences et masters de cette université – mode et création, ou études cinématographiques, notamment – seront dupliqués en français. Des disciplines nouvelles face aux MBA des autres universités étrangères dans l’émirat, toutes anglophones... « L’université sera laïque, mixte, avec les mêmes programmes qu’en France, mais une politique de bourses et d’exonérations de frais d’études pourra être mise en oeuvre pour certains étudiants », indique Thierry Valentin, responsable des relations internationales de Lyon 2. Les premiers recrutements seront ouverts dès février 2008 au Maghreb, au Liban, dans les pays du Golfe, en Inde et en Chine.

(1) De Mike Davis, éd. Les prairies ordinaires.

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