Mastérisation : quoi de neuf pour la rentrée ?

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Mastérisation : quoi de neuf pour la rentrée ?
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La réforme de la formation des maîtres - dite de la mastérisation - que Nicolas Sarkozy voulait revoir (dans ses voeux 2011) évolue à pas comptés. Valérie Pécresse et Luc Chatel ont annoncé la création de masters en alternance pour la rentrée 2011. Le point sur ce qui change... et ce qui ne change pas.

« La réforme de la formation des maîtres doit s'installer et s'ajuster dans le temps », a déclaré Luc Chatel, en déplacement, avec Valérie Pécresse, ce lundi 23 mai 2011, à l’université de Cergy-Pontoise. Pas question donc - malgré des attentes très fortes de la communauté éducative - de modifier certains aspects de la mastérisation (comme la place du concours) pour l’an prochain.
 
Seule nouveauté pour les étudiants, la mise en place de « masters en alternance pour les futurs enseignants, dès la rentrée dans 30 universités : 3 à 6h/semaine, 3000 à 6000€/an », a annoncé Valérie Pécresse, ce matin, sur son compte Twitter. L’idée de l’alternance est une initiative du recteur de l’académie de Versailles, Alain Boissinot, qui a conduit pendant plusieurs mois une réflexion sur les masters métiers de l’enseignement avec les universités de Cergy et de Versailles. Quelle forme vont prendre ces masters ? Quelles sont les universités qui vont les mettre en place ? Les ministres n’ont apporté aucune précision. Selon VousNousIls, ils seraient réservés à une poignée d’étudiants, les meilleurs .

Quant aux nouveaux profs qui seront face aux élèves en septembre 2011 (les premiers donc à être détenteurs d’un M2 et lauréats du concours), Luc Chatel a mis à profit ce déplacement pour évoquer leur rentrée. Il a cité quelques ajustements publiés dans une circulaire au BO du 19 mai 2011 . Notamment : la mise en place d’un accueil de cinq jours « au plus tard la dernière semaine du mois d'août » et l’affectation des débutants « dans toute la mesure du possible, sur des postes complets ».

La circulaire rappelle aussi que « dans le premier degré, les écoles les plus difficiles et les postes spécialisés seront évités de même que l'attribution des classes les plus délicates (cours préparatoire par exemple) ». Dans le second degré, l'emploi du temps des jeunes profs devra correspondre « à deux niveaux d'enseignement au maximum afin de limiter le nombre de préparations de cours ». Deux injonctions qui n’ont déjà pas été respectées cette année. A suivre à la rentrée prochaine. Pour l’UNSA, qui fait une lecture critique de cette circulaire, « le processus de déconstruction  [de la réforme] a atteint sa vitesse de croisière » .

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