Don d'Uber à Carnegie, le pas de Facebook vers les EdTech : l'innovation made in USA

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon Publié le
Don d'Uber à Carnegie, le pas de Facebook vers les EdTech : l'innovation made in USA
L'innovation made in USA // © 
REVUE DE PRESSE-ÉTATS-UNIS. Au sommaire : Uber veut se réconcilier avec Carnegie Mellon, Facebook met un pied dans les logiciels éducatifs, et l’appli qui vient en aide aux étudiantes victimes d’agressions sexuelles.

Uber fait un don de 5,5 millions à Carnegie Mellon

Uber veut se racheter une bonne image auprès du monde académique. En février, l'entreprise de VTC a été critiquée pour avoir débauché pas moins de 40 chercheurs de l'université Carnegie Mellon, spécialisés en robotique – parfois des équipes entières. Ces chercheurs ont rejoint le nouveau laboratoire en robotique d'Uber, dédié à la mise au point de véhicules sans chauffeurs. Chose surprenante, Uber a installé son laboratoire… à quelques mètres de Carnegie Mellon, à Pittsburgh.

Et proposé des salaires supérieurs à ses nouvelles recrues. Depuis, l'université lutte pour reconstituer ses équipes. Mais cette "rafle" a également fait une certaine publicité à Carnegie, mettant en lumière la valeur de ses chercheurs dans le monde industriel. Avec un don massif de 5,5 millions de dollars à l'université, Uber veut apaiser les esprits, et continuer à collaborer avec Carnegie Mellon. Ce don doit permettre à l'établissement de recruter de nouveaux chercheurs en robotique.

À lire dans le New York Times et dans Tech Crunch

Facebook fait un pas de plus vers les ed-tech

Facebook a signé un partenariat avec le réseau des établissements scolaires et secondaires Summit (principalement situés en Californie), afin de développer un nouveau logiciel. Cette plateforme est déjà utilisée par neuf établissements Summit, et bientôt dans vingt autres. Elle permet aux élèves d'apprendre à leur rythme, de manière personnalisée, et génère des cours et projets sur mesure, en partenariat avec les enseignants.

Huit employés de Facebook travaillent sur ce projet, assimilé à de la philanthropie, mais qui est aussi une manière pour l'entreprise de se positionner dans le monde des EdTech. Facebook et les écoles Summit assurent qu'ils n'utiliseront pas les données récupérées sur les comportements des élèves à des fins commerciales.

Facebook reste toutefois propriétaire de la technologie qu'elle développe, et "pourrait l'utiliser pour entrer dans le monde des logiciels éducatifs", affirme le New York Times. Facebook a lancé d'autres initiatives dans ce domaine, comme Internet.org. Mark Zuckerberg a par ailleurs donné 220 millions de dollars à des écoles ou des fondations à but éducatif, dans le New Jersey et dans la région de San Francisco.

À lire dans le New York Times

Une appli pour victimes d'agressions sur les campus

Une application mobile qui facilite le recensement des agressions sexuelles sur les campus vient de se lancer. Baptisée Callisto, cette appli aide des étudiantes à décrire les faits avec une série de questions soigneusement choisies, et envoie ensuite un rapport aux autorités de l'université. Une manière de faciliter cette démarche, et de rendre plus systématique la dénonciation de ces agressions. L'appli fournit aussi toute une série d'informations sur les suites à donner à cette agression, les tests à réaliser, etc.

Une fonctionnalité permet de n'envoyer un rapport que si l'agresseur nommé par la victime a déjà été enregistré dans la base. Cette application a été conçue par une jeune femme de 28 ans, elle-même ex-victime, et qui est à la tête de l'organisation Sexual Health Innovation.

Aux États-Unis, une étude abondamment reprise dans la presse indique qu'une étudiante sur cinq a vécu une agression sexuelle au cours de sa scolarité, et que 12% de ces agressions sont déclarées à la police. Aujourd'hui, Callisto fonctionne dans deux universités de la région de San Francisco, mais la fondatrice espère vite s'étendre.

À lire sur SF Weekly

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon | Publié le