Mission d’Aubert sur les UMR : associations et syndicats font 10 propositions

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Parallèlement à la réunion des directeurs d’unité de recherche organisé mardi 4 mars 2008 au Collège de France, un groupe d’organisations de l’enseignement supérieur et de la recherche a pondu une série de 10 propositions à l’intention de la mission D’Aubert. Ce groupe composé des syndicats FSU, Unsa, CFDT, CFTC, Solidaires mais aussi de SLR, SLU et UNEF, insiste tout particulièrement sur l’engagement de l’Etat, la place et le rôle des scientifiques dans les grandes orientations de la recherche et l’évaluation des projets.  

Les organisations veulent ainsi que les laboratoires de recherche publique puissent développer dans le temps leurs thématiques, « ainsi que des projets que l’ANR (Agence nationale de la recherche) ou d’autres agences ne prendraient pas le risque de financer ». Elles réclament à ce titre, une multiplication par deux des crédits de base financés par les organismes de recherche et les universités. Réaffirmant leur opposition à la multiplication des contrats précaires dans la recherche, syndicats et associations demandent un plan pluri-annuel de création d’emplois.  

Le groupe est en revanche favorable à ce que les UMR (unités mixtes de recherche) gardent une double tutelle et à ce que les universités accroissent leur rôle dans la recherche. Des garde-fous doivent cependant être garantis par des partenariats équilibrés entre les établissements et les organismes au risque de laisser « les universités démunies face au pilotage à court terme par l’ANR ou par d’autres agences ».  

Toujours très critiques vis-à-vis de l’AERES, les organisations plaident pour une évaluation menée par des instances composées de personnels élus de la communauté scientifique. Idem pour les recrutements de chercheurs et d’enseignants-chercheurs.

Partisanes d’une série de mesures catégorielles destinées à rendre les carrières attractives, les organisations veulent que les enseignants-chercheurs voient leur service d’enseignement allégé et entendent « débureaucratiser » la gestion des laboratoires.

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