Comme prévu , le mouvement interprofessionnel du 7 septembre 2010 contre la réforme des retraites a été particulièrement bien suivi dans l’éducation. Les professeurs ont notamment manifesté contre la hausse de la cotisation des fonctionnaires (de 7,65 % à 10,55% d'ici 2020) et le recul de l'âge minimum légal du départ à la retraite (+ deux ans).
Selon le ministère de l’Éducation nationale, près de 30 % des enseignants, premier et second degrés confondus, ont ainsi fait grève. Les professeurs des écoles (31,42 % de grévistes) se sont particulièrement mobilisés, de même que les enseignants des collèges (29,16 % selon une estimation dans la matinée). Dans les lycées généraux et technologiques, un peu plus d’un enseignant sur cinq ne travaillait pas. De son côté, le SNES-FSU (syndicat majoritaire dans le second degré) comptait 55 % des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation des collèges et des lycées grévistes.
Le mouvement du 7 septembre 2010 a donc été plus suivi que celui de la veille, initié par le SNES, contre la politique budgétaire, sociale et éducative du gouvernement jugée responsable de la dégradation des conditions d’enseignement. Jusqu’ici, aucune organisation ne s’était risquée à lancer un appel à la mobilisation si tôt dans le calendrier de l’année scolaire.
