Mobilité internationale : les bonnes pratiques universitaires au congrès de l'agence 2e2f

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Mobilité internationale : les bonnes pratiques universitaires au congrès de l'agence 2e2f
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Mobilité internationale, La lettre et l’esprit : le congrès organisé par l’Agence Europe Education Formation France (2e2f) , en partenariat avec Educpros, a réuni près de 400 participants durant deux jours les 28 et 29 juin 2010 à Bordeaux. Au programme, différents ateliers consacrés à la mobilité et l’insertion professionnelle, aux compétences spécifiques qu’elle génère ou aux différents publics concernés (scolaires, apprentis, cadres de l’Education nationale…).

L’atelier consacré à l’insertion professionnelle a été l'occasion de présenter plusieurs études : celle de Valera (2005) consacrée à la mobilité Erasmus, la Nordic Graduate Survey (2007) et enfin la REFLEX Survey (2005). Ces dernières, analysées par Laure Endrizzi, chargée d’études à l’INRP, montrent notamment la relation entre mobilité et occupation de postes à vocation internationale, mais un faible impact sur les salaires et une relation forte entre mobilité et poursuites d’études (plus forte tendance à poursuivre chez les jeunes qui ont eu une expérience de mobilité). Autre enseignement intéressant : la mobilité appelle la mobilité, quelle qu’elle soit, ce qui tendrait à confirmer l’importance de sensibiliser le plus tôt les jeunes à cette démarche.

Sensibiliser les différentes composantes de l'université
Sur le thème de la professionnalisation des acteurs pour développer la mobilité, Anne-Marie Galliou-Scanvion, vice-présidente des relations internationales de l’université de Bretagne occidentale (UBO), a fait une intervention remarquée. Elle a notamment rappelé ce paradoxe : partie intégrante du paysage universitaire, la mobilité reste néanmoins l’exception. Parmi les freins évoqués, le rôle des doyens a été minoré avec la montée en puissance des présidents dans le cadre de la LRU. «On observe des tensions avec les doyens qui géraient avant directement leurs propres programmes ou conventions. Aujourd’hui, ils ne sont pas toujours convaincus ou informés des outils mis en place par la présidence. » D’ou l’importance selon Mme Galliou-Scanvion, pour les vice-présidents RI de se faire les « VRP »  de la mobilité en se déplaçant dans les composantes afin que celles-ci s’approprient les outils.

Des proviseurs ambassadeurs de la mobilité dans le Finistère
Dans les exemples d’actions vers l’extérieur, a été mis en place à l’UBO un réseau de mobilité internationale des proviseurs du Finistère. A travers l’information des proviseurs, il s’agit de sensibiliser les lycéens au plus tôt à cette question, et avant même leur arrivée à l’université. Une journée de l’Europe a ainsi été organisée, autour de 90 lycéens invités à un déjeuner partagé avec des étudiants Erasmus.

Un réseau des directeurs et vice-présidents
La vice-présidente de l’UBO a part ailleurs présenté le réseau des directeurs de services relations internationales et vice-présidents RI, sa composition mixte (administrative et politique) lui donnant à la fois une compétence et une crédibilité. Le réseau a été constitué fin 2007 à l’initiative de la directrice des relations internationales de l’université de Cergy-Pontoise . Son rôle : l’échange de discussions et de bonnes pratiques, et le soutien à la politique des établissements. Devenu interlocuteur privilégié de la CORIE (la commission RI de la CPU ), le réseau propose aussi des réunions annuelles et des groupes de travail thématique : double diplômes, procédure CEF, etc… Une enquête sur le financement de la mobilité internationale (37 universités ont répondu) a ainsi mis en valeur son extrême hétérogénéité d’un établissement à l’autre. « La politique d'incitation des régions et des collectivités locales étant très variée, l’accès des étudiants à la mobilité comporte de grandes inégalités selon le lieu d’études », insiste Anne-Marie Galliou-Scanvion.

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