Dans le cadre du mouvement contre la loi Travail, une vingtaine d'associations de précaires de l'enseignement supérieur et de la recherche, disséminés dans différents établissements français, ont décidé de se fédérer. Et ont officialisé, fin mai 2016, la création du Collectif Précaires ESR.
Outre le retrait de la loi Travail, le collectif, composé essentiellement de doctorants et de docteurs sans poste mais également de personnels BIATSS (Bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniciens de service et de santé), vacataires, Ater (attachés temporaires d'enseignement et de recherche) et stagiaires, demande la titularisation du personnel travaillant sur des fonctions pérennes, la création massive de postes, un audit sur la précarité dans l'ESR, ainsi que le paiement mensuel des vacataires.
Si, au départ, les revendications ciblent les problèmes des doctorants et des docteurs sans poste, les membres ont à cœur de ne pas exclure les personnels BIATSS.
Dans un univers professionnel où ce n'est pas le droit du travail mais le droit administratif qui s'applique, le collectif dénonce "des conditions souvent plus dégradées que dans le secteur privé".
Le collectif, porte-parole des précaires, cherche à se faire une place dans les mouvements sociaux existants. Reste la question de la stabilité d'une telle organisation dont la situation de ses membres est, par définition, peu pérenne.