Orientation subie, insertion professionnelle amoindrie

Étienne Gless Publié le
Orientation subie, insertion professionnelle amoindrie
46% des sortants de lycée dont l’orientation correspondait au projet professionnel ont trouvé un emploi sept mois après. // ©  Fotolia
Une note d'information ministérielle consacrée à l'insertion des lycéens professionnels (diplômés d'un CAP, d'un bac pro ou d'un BTS) pointe l'orientation subie comme un facteur aggravant des faibles taux d'emploi des jeunes.

L'information donnera du grain à moudre aux partisans du "dernier mot aux familles" dans le choix d'orientation en fin de 3e, qui fait l'objet actuellement d'une nouvelle  expérimentation dans 445 collèges. L'orientation des jeunes lycéens professionnels influe considérablement sur leur réussite scolaire et sur leur entrée dans la vie active lorsqu'elle va à l'encontre de leurs souhaits. C'est ce que rappelle une note d'information de la Depp (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance), consacrée à l'insertion des lycéens professionnels qui vient d'être publiée.

Un différentiel de taux d'emploi de 7 points

Même si l'obtention – ou non – du diplôme et la spécialité choisie influent sur l'insertion professionnelle, "l'orientation subie peut aussi jouer sur les chances de s'insérer professionnellement en développant une plus ou moins forte motivation dans la recherche d'un emploi correspondant à la formation," pointe Nathalie Marchal, l'auteure de l'étude.

Ainsi, 46% des sortants de lycée (diplômés d'un CAP, d'un bac pro ou d'un BTS) dont l’orientation correspondait au projet professionnel ont trouvé un emploi sept mois après, contre 39% seulement de ceux dont l’orientation ne correspondait pas à leurs vœux.

Étienne Gless | Publié le