Paris 3 expérimente un statut de responsable associatif étudiant

Delphine Dauvergne Publié le
Paris 3 expérimente un statut de responsable associatif étudiant
L'université Paris 3 favorise l'engagement étudiant. // ©  Sorbonne Nouvelle Photothèque / E.Prieto Gabriel
Animafac et l'université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle s’associent pour créer un statut de responsable associatif étudiant, afin de permettre aux jeunes de mieux concilier leurs études avec leur engagement. Une initative qui pourrait se généraliser.

L'université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle lance, avec Animafac, un nouveau dispositif pour favoriser l'engagement associatif : un statut de "responsable associatif étudiant". Sur le même modèle que celui de "sportif de haut niveau", le principe est de fournir aux étudiants concernés un accès à certaines dérogations pour pouvoir concilier études et association. Ils pourront ainsi passer en contrôle terminal intégré pour les unités d'enseignement qu'ils souhaitent, ou encore faire valider un stage obligatoire avec une expérience associative interne à l'université.

"L'objectif est de donner une reconnaissance officielle pour soutenir les initiatives étudiantes et contribuer au développement des associations de l'université", explique Carle Bonafous-Murrat, l'administrateur provisoire de Paris 3. Ce dispositif sera complémentaire de l'UE libre existant déjà sur l'engagement associatif. Une unité d'enseignement déjà adoptée dans la plupart des universités.

Pour Coline Vanneroy, déléguée générale d'Animafac, "être étudiant, ce n'est pas seulement assister à des cours, mais innover, prendre des risques. Jusque-là, l'enseignement supérieur considérait que l'associatif était une expérience concurrente des études, aujourd'hui, les acteurs ont compris que c'était au contraire une plus-value d'avoir un parcours citoyen", se félicite-t-elle. Animafac offrira à tous les étudiants inclus dans le dispositif une formation sur la valorisation de leurs compétences acquises.

une extension à toutes les universités

Les étudiants bénéficiaires doivent "être investis dans l'exécutif de l'association, mais il pourra y avoir des exceptions pour des personnes non-membres du bureau mais très actives, comme pour un responsable d'un grand festival par exemple", détaille Coline Vanneroy. Une commission de l'université tranchera au cas par cas.

"Ce statut concerne pour l'instant toutes les associations représentatives de l'université Paris 3, les syndicats étudiants en font donc partie", ajoute Jean-Marie Fournier, vice-président de la CFVU (Commission de la formation et de la vie universitaire) de Paris 3. Ce qui représente une centaine d'étudiants au maximum.

L'expérimentation, qui aura lieu pendant cette année 2014-2015, devra permettre de préciser encore les critères de ce nouveau statut. En juin 2015, une évaluation permettra à Animafac d'étendre ce dispositif au niveau national, auprès des autres universités.

Delphine Dauvergne | Publié le