Pluralsight et palmarès EdTech : l’innovation made in USA

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon Publié le
Pluralsight et palmarès EdTech : l’innovation made in USA
L'innovation made in USA // © 
REVUE DE PRESSE - ÉTATS-UNIS. La plateforme de cours en ligne Pluralsight prévoit une entrée en bourse, le palmarès des start-up des EdTech ayant levé le plus d’argent en 2015, et une application pour candidater aux universités.

Pluralsight entrerait en bourse en 2016

Pluralsight prévoit une entrée en bourse en 2016, affirme Reuters. Une opération qui couronnerait le succès exponentiel de cette plateforme de cours en ligne, qui double tous les ans son chiffre d'affaires (actuellement de 85 millions de dollars). L'année dernière, Pluralsight a levé 135 millions de dollars pour accélérer son développement, et a racheté plusieurs autres start-up.

Basée dans l'Utah, Pluralsight s'est spécialisée depuis 2007 dans la diffusion de cours en ligne à destination des ingénieurs et informaticiens. Son catalogue comporte désormais 3.700 cours, faisant intervenir 600 enseignants. Ses clients sont des individus (un tiers de ses abonnés) et des entreprises. Les formules démarrent à partir de 29 dollars par mois.

D'après Reuters, la valorisation de Pluralsight pourrait atteindre un milliard de dollars. Rien d'étonnant : Lynda, une start-up concurrente offrant le même type de services, a été rachetée cette année par LinkedIn pour 1,5 milliard de dollars.

À lire sur Reuters

Et les dix champions des ed-tech sont...

Quelles sont les start-up ayant levé le plus d'argent en 2015 ? Le Chronicle of Higher Education a fait le calcul, alors que les montants investis dans ces entreprises ont atteint de nouveaux records – plus d'un milliard de dollars ont été investis dans les EdTech au premier semestre. Parmi ces champions, figurent des sites offrant des cours en ligne, comme Pluralsight, Coursera ou Udemy.

La liste comporte aussi des éditeurs de logiciels pour établissements (Learning Management Systems) comme Instructure (qui développe le logiciel Canvas) ou D2L.

Autres incontournables : Minerva, une nouvelle université gérée comme une start-up, qui envoie ses étudiants à l'étranger, et Knewton, une entreprise spécialisée dans l'adaptive learning. Citons enfin Kaltura, basée à New York, qui développe une plateforme open source permettant à chacun de produire, partager et diffuser des vidéos, et qui a été spécialement pensée pour s'intégrer dans les logiciels utilisés par les universités.

À lire sur le Chronicle of Higher Education

Une nouvelle appli pour postuler aux universités

80 universités ont formé une alliance afin de réformer le processus de candidature en première année de bachelor. Les établissements de cette alliance, comptant parmi les meilleures universités du pays (Yale, Harvard...), vont proposer une application baptisée "college planner", qui permettra aux jeunes, dès la 3e (qui correspond à la première année de lycée aux États-Unis), de télécharger des photos, des travaux écrits, des vidéos, et de se créer ainsi un portfolio numérique.

Certains de ces éléments pourront être utilisés pour postuler à une de ces universités. Le lycéen pourra aussi "inviter" ses parents, des conseillers d'orientation ou même des responsables des admissions à consulter son portfolio et  à demander des avis sur sa candidature. Avec cette application, les établissements entendent aider les lycéens à mieux refléter leurs talents, et amener davantage de diversité sociale dans leur recrutement.

Dans le même temps, ils souhaitent mieux communiquer sur leurs attentes, rappeler les calendriers et cibler des publics moins informés. Néanmoins, le New York Times raconte que cette initiative suscite de vives critiques de la part des conseillers d'orientation, qui reprochent aux universités de créer une pression sur les jeunes trop tôt dans la scolarité, et de les détourner de leurs activités lycéennes.

À lire dans le New York Times

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