Pôle de compétitivité : l'Alsace structure sa recherche sur les innovations thérapeutiques

Valentine Masset Publié le

Tous les acteurs du pôle de compétitivité alsacien « Innovations thérapeutiques » communiqueront désormais sous le nom d’une seule marque : Alsace BioValley . Ce cluster a depuis janvier 2008 une gouvernance unique, exercée par l’Association pour le développement de la filière sciences de la vie et de la santé en Alsace. La première mission de l’association consiste à coordonner les actions de ses membres, les entreprises et laboratoires du secteur. Son directeur, Nicolas Carboni, reconnaît que tous ces acteurs ne sont pas impliqués à parts égales. Si l’université strasbourgeoise Louis-Pasteur (ULP), et plus modestement l’université mulhousienne de Haute-Alsace (UHA), n’y ont pas de rôle d’impulsion, leur implication y est cependant forte, affirme Nicolas Carboni. « Deux équivalents temps plein sont détachés pour le pôle de compétitivité à l’ULP et près de la moitié des contrats industriels passés par l’ULP concernent nos thématiques », indique-t-il.

Services aux entreprises

Cette université se prépare d'ailleurs à livrer de manière beaucoup moins confidentielle qu’auparavant des prestations de service aux entreprises, en mettant à leur disposition ses plateaux techniques. Une stratégie appuyée par la nouvelle association gestionnaire du pôle. Cette dernière propose en effet, grâce à ses quinze salariés et à un budget de deux millions d’euros, des services comme l’aide au montage de projets, mais aussi un accès à un réseau informel d’acteurs beaucoup plus large tel que Conectus (fédération des structures de valorisation de tous les acteurs de la recherche publique alsacienne), les agences d’innovation et de développement, l’incubateur SEMIA ou encore la chambre régionale de commerce et d’industrie et le technopôle de Mulhouse.

Evaluation des pôles en cours

L’audit que conduit le cabinet américain Boston Consulting Group depuis novembre 2007 sur les 71 pôles de compétitivité devrait rendre ses conclusions avant l'été. Un possible « toilettage » est attendu permettant de mieux répartir les moyens alloués en concentrant les efforts sur les pôles qui ont fait leurs preuves. Depuis leur lancement en 2006, l'Etat a alloué 887 millions d'euros à ces pôles permettant de faire travailler ensemble chercheurs, universités et entreprises. "Pour transformer l'essai des pôles de compétitivité, il faut aujourd'hui aider les PME des pôles à trouver les investisseurs privés nécessaires à leur croissance", indiquait Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat chargé des PME auprès du ministère de l'économie, lors de la journée Capital pôles du 18 avril 2008 rassemblant les acteurs impliqués dans les pôles de compétitivité.

Valentine Masset | Publié le