Première rentrée d’enseignants. Florian Brotons : "Je pense au discours que je vais leur tenir le jour de la rentrée"

Propos recueillis par Virginie Bertereau Publié le
Florian Brotons, 24 ans, fait sa rentrée au lycée Voillaume d’Aulnay-sous-Bois (93) en tant que professeur stagiaire d’EPS (éducation physique et sportive). Tout juste diplômé de master 2, passé à l’université de Bobigny, il n’a pour expérience professionnelle que de «petites vacations». Premières impressions.

«Je commence mercredi. Je vais enseigner l’EPS [éducation physique et sportive] à trois classes de seconde, trois classes de première et une classe de terminale. Je suis un peu stressé. Il y a beaucoup d’inconnues : les collègues, le public – des élèves assez difficiles car le lycée est classé en ZEP –, l’établissement… Mais je suis aussi très content d’être ici et pressé que l’année commence. Je veux être prof depuis le lycée. Cela fait plusieurs années que j’attends : j’ai passé le concours, très difficile, trois fois !»

En attente d’élèves «réceptifs»


«J’ai été très bien accueilli à Voillaume. Mes collègues sont tout de suite venus me voir. On sent une équipe solidaire au lycée. La proviseur m’a également bien accompagné. Les professeurs stagiaires, toutes disciplines confondues, ont effectué une «pré-prérentrée» la semaine dernière. Nous étions une dizaine. On nous a présenté le lycée : son fonctionnement, son règlement, son nombre de classes... On nous a mis en confiance. On nous a donné quelques conseils pour la première prise de contact. Par exemple, ne pas se montrer trop proches des élèves (même s’ils ont parfois presque le même âge que nous !), leur témoigner du respect… Mon tuteur doit également me briefer.

Aujourd’hui, je pense au discours que je vais leur tenir le jour de la rentrée. Je vais leur rappeler les règles de base : la tenue d’EPS à avoir, la conduite à tenir en cas de blessure, le chewing-gum à jeter avant le cours, etc. Mes maîtres mots : naturel et fermeté ! Avec cela, il ne devrait pas y avoir de soucis a priori. J’ai envie d’apprendre à mes élèves ce que j’ai appris. En contrepartie, j’attends d’eux qu’ils soient à l’écoute, réceptifs.»

Trois heures de cours en moins : une bonne chose


«En 2012-2013, selon les annonces du ministre Vincent Peillon, les professeurs stagiaires d’EPS auront dix-sept heures de cours par semaine au lieu de vingt. Les trois heures de différence seront consacrées à de la formation. Une bonne chose. Cela signifie que l’on sera mieux formé que l’année dernière et que nous aurons moins de cours, donc moins de préparation à effectuer. Et donc plus de temps pour la titularisation.»

Propos recueillis par Virginie Bertereau | Publié le