En cette matinée de prérentrée, Jean-Philippe Mailho est un «petit nouveau» au lycée Alphonse-Daudet de Tarascon. Cet enseignant de lettres modernes sait déjà qu’il va devoir appliquer de nouvelles méthodes de travail. Car passer d'une cité de 20 millions d'habitants comme Le Caire à une ville de 13.000 habitants comme Tarascon n'est pas simple…
Pour que le changement soit moins rude, cet enseignant avait demandé de plus grandes villes comme Aix ou Marseille. Mais la dure loi des affectations en a décidé autrement. «Je n'avais pas assez de points. Il m'en fallait entre 400 et 600, j’en comptabilisais seulement 180», explique-t-il. Cela dit, comme il le reconnaît lui-même, il n'est pas si mal tombé. Le lycée a bonne réputation dans la région. Le problème est plutôt qu'il devra exercer dans deux établissements, celui de Tarascon (douze heures) et au lycée Montmajour d'Arles (six heures), éloignés de quinze kilomètres environ, dans le cadre d'un complément de service.
Travailler dans plusieurs lycées
«C’est de plus en plus fréquent de devoir travailler dans plusieurs lycées», regrette-t-il. Autre élément : le lycée est calme, un peu trop peut-être pour cet enseignant qui a vécu des années très riches autant culturellement qu'humainement en Égypte. Il devra s'habituer à une vie sans doute plus tranquille dans ce coin touristique et rural de Provence. «Ce serait bien si le lycée développait des projets en partenariat avec les nombreux événements culturels de la région», avance-t-il.
Pour l'instant, en ce jour de prérentrée, l'accueil est plus que sympathique. Après le traditionnel café-croissants, un dossier administratif l'attendait dans son casier. Et il pourra faire connaissance avec ses nouveaux collègues durant toutes les réunions qui ponctueront la journée.
