Présidentielle 2017 : l'enseignement supérieur à l’heure du choix

Céline Authemayou Publié le
Présidentielle 2017 : l'enseignement supérieur à l’heure du choix
Sur les 11 candidats sollicités par EducPros, neuf ont répondu aux questions de la rédaction. // ©  PIERRE TERDJMAN/The New York Times-REDUX-REA
Propositions des candidats sur l'enseignement supérieur, intentions de vote des acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche... EducPros fait le point à la veille du premier tour de l'élection présidentielle, après une campagne marquée par l'indécision des électeurs.

Les personnels de l'enseignement supérieur ne font pas exception. À l'image du reste de la population, l'indécision reste la grande gagnante de leurs intentions de vote. Dans le cadre du Baromètre 2017 dédié à leur moral, EducPros leur avait posé la question. Début mars 2017, ils étaient 42 % à déclarer ne pas savoir pour qui voter.

Si le chiffre a sans aucun doute évolué au cours du dernier mois de campagne, il n'empêche : il témoigne de la déception des personnels de l'enseignement supérieur après le quinquennat de François Hollande, une communauté traditionnellement à gauche, mais aujourd'hui déboussolée.

Quelles propositions pour quel candidat ?

Création de filières d'excellence à l'université pour François Fillon, dissolution des Comue pour Jean-Luc Mélenchon, augmentation du budget dédié à l'enseignement supérieur et à la recherche à hauteur d'un milliard d'euros par an pour Benoît Hamon, sélection au mérite pour Marine Le Pen ou encore instauration de prérequis à l'entrée à l'université pour Emmanuel Macron...

Pour connaître en détail toutes les propositions dédiées à l'enseignement supérieur et à la recherche, EducPros a analysé le programme de chacun des 11 candidats en lice pour l'Élysée.

Les sujets liés à la sélection à l'entrée de l'université, à l'autonomie des établissements ou encore au budget de l'enseignement supérieur et à la recherche sont ceux qui rassemblent le plus de propositions.

9 candidats sur 11 ont répondu à EducPros

Pour aller au-delà des programmes écrits, la rédaction a sollicité tous les candidats du premier tour. Cette série d'entretien, débutée le 30 mars 2017 avec Emmanuel Macron, s'est achevée jeudi 20 avril avec Benoît Hamon. Seuls Jacques Cheminade et Jean Lassalle n'ont pas souhaité s'exprimer.

Benoît Hamon

"L'enseignement supérieur et la recherche n'ont pas besoin d'un nouveau 'big bang' institutionnel"

Emmanuel Macron

"Nous permettrons aux universités de recruter elles-mêmes des enseignants-chercheurs"

François Asselineau

"Il faut donner plus de moyens aux enseignants-chercheurs"

François Fillon

"Les frais de scolarité sont un tabou français"

Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon veut mettre la VIe République à l’université

Marine Le Pen

"Seul le mérite doit être un critère de sélection"

Nathalie Arthaud

"Sans embauche de milliers de travailleurs, il n'y aura aucune transformation du système éducatif"

Nicolas Dupont-Aignan

"L'université doit rester nationale !"

Philippe Poutou

"Nous proposons que les universités se gouvernent elles-mêmes"

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