Il faut en finir avec le dogme de l'interdiction de la sélection à l'université", tant en licence qu'en master. L'obligation d'accueillir tout le monde a "des effets désastreux", entraînant "une sélection par l'échec", martèle Marine Le Pen, jeudi 22 septembre 2016, à l'issue d'une convention sur le "redressement" de l'école et de l'enseignement supérieur.
"Mesure essentielle", la candidate à l'élection présidentielle promet de mettre "immédiatement" en œuvre la sélection à l'université si elle est élue, sans donner plus de précisions.
La candidate du Front national s'en prend notamment à la pratique du tirage au sort des bacheliers, "injuste et inéquitable", qualifiée de "cache-misère". Malgré une diminution des filières en tension cette année, des tirages au sort ont, cette année encore, été organisés à l'entrée de certaines licences de Staps, devant l'afflux d'étudiants.
Le collectif Marianne favorable à un droit à la poursuite d'études
Le Collectif Marianne (pour l'enseignement supérieur) a également précisé certaines des 100 propositions remises à Marine Le Pen à l'issue des quatre tables rondes organisées. Il détaille en particulier sa position sur la sélection en master, qui reprend en partie... celle de l'Unef !
Tout en étant favorable à une sélection à l'entrée du master, le Collectif demande en effet que "tout étudiant titulaire d'une licence bénéficie d'au moins une voie de secours vers un master de son établissement." Mais Marine Le Pen n'a pas réagi à cette proposition.
- Informer les présidents d'universités des étudiants et personnels de leur établissement fichés S
- Restituer la gestion de la masse salariale des universités à l'État
- Interdire les signes religieux ostentatoires à l'enseignement supérieur, en étendant la loi du 15 mars 2004
- Créer une nouvelle voie de CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) professionnelle, à l'image des CPGE scientifique, littéraire ou économique