Proto 204, accélérateur d’innovation technologique sur le plateau de Saclay

Frédéric Dessort Publié le
Décliver, susciter la rencontre de communautés publiques et privées... et devenir un acteur du développement technologique, c'est l'ambition du "Proto 204" lancé début avril 2014 dans le cadre du grand projet de campus Paris-Saclay.

Financé par l'établissement public de Paris-Saclay (investissement : 100.000 euros), qui porte le projet au titre du développement économique, cet espace se présente comme un "tiers-lieu". Le Proto 204 s'inscrit dans la lignée des Cantines numériques, qui organisent la rencontre des acteurs du numérique au travers d'événements récurrents et de leurs espaces partagés de télétravail.

Enjeu : favoriser la rencontre d'acteurs venus d'horizons divers (chercheurs, responsables de transfert de technologies, mais aussi créateurs de start-up, responsables de R&D privée...) "au carrefour de communautés de la recherche publique et privée", explique Ronan James, responsable du nouvel espace. Le docteur en physique du climat, passé par la médiation culturelle scientifique, fait partie des trois personnes chargées d'animer le lieu en permanence.

Physiquement, le Proto 204, du nom d'un bâtiment de l'université Paris-Sud, est un espace de 200 m2 aux allures de mini Googleplex. Composé d'un espace de co-working, d'une cafétéria et d'un show-room permettant de présenter de nouvelles technologies, l'ensemble, modu­lable, accueillera régulièrement des évé­nements.

Le concept de "tiers-lieu" implique aussi un changement dans les méthodes de travail : codesign, co-construc­­tion de projets. Qui dit mixité et petits groupes de travail pour un maximum de créativité. "C'est la fin de la table en U : sur le modèle des 'Barcamps', nous répartissons les participants à six par table, chacun représentant un groupe ou relevant d'une activité différente", poursuit Ronan James.

Il s'agit de faire émerger des prototypes d'innovations, de technologies, de services, qui pourront ensuite être mis en œuvre par les groupes qui en sont à l'initiative. L'objectif est aussi de tisser de nouveaux liens, et de faciliter l'émergence de nouvelles communautés aux origines a priori hétérogènes. "Nous entendons également faciliter la création d'un groupe de hackers", précise Ronan James. Il n'est pas donc question ici d'un atelier de pirates informatiques mais des fameux "hackathons", ces sessions réunissant pendant plusieurs jours des développeurs pour une programmation collaborative.

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Frédéric Dessort | Publié le