Radicalisation du mouvement dans les universités : les exemples de Toulouse et de Montpellier

De notre correspondant pour le Sud, Guillaume Mollaret Publié le
Radicalisation du mouvement dans les universités : les exemples de Toulouse et de Montpellier
La manifestation du 26 février à Paris // © 
Montpellier 3, Toulouse 2 et 3, l’IEP de Toulouse, Perpignan, Caen, Rennes 2, Le Havre… Les blocages d’universités se sont multipliés ces derniers jours. Selon la coordination nationale des universités, la moitié des universités seraient en grève et/ou bloquées, une trentaine selon le ministère. Avec parfois de sérieux dérapages, comme à Toulouse 2 Le Mirail où des casseurs s'en sont pris à la présidence. La coordination nationale a appelé le 16 mars à la "multiplication des actions" contre le décret sur le statut des enseignants-chercheurs et les réformes en cours. 

L’entrée des universités Montpellier 2 (sciences) et Montpellier 3 (lettres) a été bloquée lundi 16 mars au matin jusqu’au milieu de l’après-midi. Une action étudiante en réaction à la décision de la présidente de Montpellier 3 Anne Fraïsse d’autoriser l’accès au campus sur présentation de la carte d’étudiant.

Blocages et tensions avec la présidence à Montpellier 2 et 3

« C’est aussi pour répondre à l’intervention des forces de l’ordre vendredi », s’époumone une étudiante sur le barrage dressé devant la grille d’entrée. Autre stratégie quelque centaines de mètres plus loin, sur le campus de l’université Montpellier 2. Ici des étudiants, aidés de certains membres du personnel ont  cadenassé les grilles d’entrée.

Une manifestation néed’un désaccord entre la présidente Danièle Hérin et « le comité de mobilisation », lequel avait demandé à la présidente de fermer l’université de lundi à jeudi, journée de grève interprofessionnelle. Devant le refus de la présidente, le « comité » a bloqué l’accès au campus.

Des casseurs à Toulouse Le Mirail

Des casseurs se sont attaqués aux murs et cloisons des locaux administratifs de l’université Toulouse 2- Le Mirail, lundi 9 mars. « De graves incidents se sont déroulés dans le bâtiment de l'administration centrale. Des étudiants ont envahi la salle du conseil et les locaux de la présidence, après en avoir défoncé portes et cloisons, choquant fortement les personnels présents », signale le président Daniel Filâtre. Du coup l’université a été fermée aux 22 000 étudiants de l’université garonnaise du mardi 10 au jeudi 12, ce, dans un souci « d’apaisement ».

Selon Ludivine Labbé, présidente de l’Unef Midi-Pyrénées, présente au moment des faits : « Nous étions juste là pour discuter avec le président. On déplore ces dégradations. Elles ont été provoquées par une dizaine d’éléments incontrôlés en marge de l’occupation des locaux. » A Toulouse, les universités Paul-Sabatier et Mirail sont toujours bloquées. Une assemblée générale devait se tenir le 17. « On attend avec impatience la mobilisation de jeudi », renchérit Ludivine Labbé.

De notre correspondant pour le Sud, Guillaume Mollaret | Publié le