Rapport de l'OCDE : des bienfaits de l'éducation en temps de crise

M.Oui Publié le

L’édition 2009 du rapport de l’OCDE span style="font-style: italic; text-decoration: underline;">Regards sur l’éducation, parue mardi 8 septembre, est l’occasion pour les responsables de l’organisation de réitérer l’importance de l’investissement dans l’éducation. « Dans le contexte économique actuel, les individus sont plus que jamais incités à investir du temps et de l’argent dans leur formation », déclare dans un communiqué Angel Gurria, le secrétaire général de l’organisation.

Retombées économiques
Principal argument à l’appui de ce discours : les retombées économiques positives et chiffrées d’une formation supérieure. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, un homme diplômé du supérieur peut prétendre à un avantage cumulé tout au long de sa vie de 186 000 $brut  par rapport à un diplômé de l’enseignement secondaire. Moins élevé pour les femmes, cet avantage s’élève toute fois à plus de 134 000 $ sur l’ensemble des pays de l’OCDE. Cet avantage excède les 300 000 $ aux Etats-Unis (367 000$) et en Italie (322 000 $), deux pays qui connaissent une pénurie de jeunes diplômés. La France elle se situe au 18e rang des 21 pays de l’OCDE pour les femmes et au 17e rang pour les hommes. Par ailleurs, si le coût public de formation pour un homme s’élève à 28 000 $ en moyenne, son rendement public lui se chiffre à plus de 50 000 $ soit près du double.

Adaptation au marché de l ‘emploi
En matière d’adéquation du système de formation aux besoins du marché du travail, 79 % des diplômés du supérieur occupent un poste qualifié contre 25% des non-titulaires d’un dîplôme du supérieur.  « La France se situe à 74% d’emploi qualifié pour les jeunes diplômés, soit 5% de moins que la moyenne », relève Eric Charbonnier, expert sur les questions d’éducation à l’OCDE. « On a encore un problème dans notre pays pour trouver un emploi correspondant à son niveau d’études : il faut améliorer les débouchés de certaines formations, notamment universitaires. »

Le financement privé en hausse
Au chapitre du financement, la dépense moyenne pour l’éducation se situe à environ 9000 $, la France se situant légèrement en dessous. Si le financement public représente 85 % des ressources de l’éducation, le financement privé a toutefois progressé dans près des trois-quart des pays de l’OCDE.

Trois millions d’étudiants étrangers. En 2007, plus de 3 millions d’étudiants étaient scolarisés en dehors de leur pays d’origine (contre  0,8 million en 1975), et  plus de 80% d’entre eux sont accueillis dans un pays de l’OCDE. Les asiatiques représentent près de la moitié (47%) des étudiants internationaux dans la zone OCDE.  Le rapport note par ailleurs que dans la compétition internationale pour l’accueil des étrangers, les Etats-Unis ont vu leur place reculer de 25% en 2000 à  20 % en 2007 au profit de pays émergents (Nouvelle-Zélande, Australie, Corée…).

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