Recherche en sciences de gestion : Vincent Mangematin s’explique

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A la suite de plusieurs réactions d’enseignants-chercheurs des universités, Vincent Mangematin, chercheur à l’INRA et à l’EM Grenoble, explique et nuance les propos que nous lui avons prêtés dans une interview donnée à EducPros, au sujet de la compétition scientifique mondiale en sciences de gestion.

« On peut parler d’un « défaut de performance des universités françaises au regard de la publication internationale », précise Vincent Mangematin, co-auteur de Global Contest in the Production of Business Knowledge : Region centres and Individual Business Schools, paru dans la revue Long Range Planning (C. Baden-Fuller et V. Mangematin, 2007). « L’objet de notre article est l’étude de la compétition internationale pour la production de connaissances en management. L’étude réalisée porte sur les publications internationales dans 149 revues dépouillées systématiquement par le SSCI (Social Science Citation Index), et permet d’évaluer la contribution en anglais (langue d’échange dans la communauté académique internationale) de chaque institution aux débats internationaux.

En France, la recherche en gestion est partagée entre écoles et universités. Comparées aux universités britanniques, singapouriennes, néerlandaises ou américaines, où plusieurs départements (sociologie et économie notamment) contribuent à la production scientifique en gestion, les écoles françaises sont de petite taille. Elles sont donc moins visibles sur la scène internationale. Quant aux universités françaises, elles ne ressortent pas dans l’étude (à l’exception de Toulouse en finance), car elles publient peu dans les journaux recensés dans le SSCI et privilégient jusqu’à présent les supports francophones.

Il faut cependant noter que l’étude se fonde sur des données historiques (1992-2005) et que le nombre de publications est plus fort dans les années récentes. »    

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