Indiscret. IUT de Saint-Denis : Samuel Mayol, candidat à la présidence de Paris 13

Marine Miller Publié le
Indiscret. IUT de Saint-Denis : Samuel Mayol, candidat à la présidence de Paris 13
Les élections à la présidence de Paris 13 auront lieu en mars 2016. // ©  Marine Miller
Samuel Mayol s'est déclaré candidat à la présidence de l'université Paris 13. Le directeur de l'IUT de Saint-Denis est pourtant mis à pied depuis novembre 2015, après les deux années d'affaires qui ont secoué son institut.

Rien ne le "prédisposait à être candidat", pourtant il se présente. C'est ainsi que Samuel Mayol commence sa déclaration de candidature à la présidence de l'université de Paris 13 - dont les élections auront lieu en mars 2016 - envoyée aux services de l'université le 6 janvier 2016. Dans ce document qu'EducPros s'est procuré, il assure vouloir "lutter contre toute forme de clanisme, de clientélisme et de féodalité au sein de l'université".

Le directeur de l'IUT de Saint-Denis se trouve dans une position très particulière : il a été suspendu de ses fonctions en novembre 2015, pour quatre mois, par le président de l'université, Jean-Loup Salzmann. Deux types d'accusations sont portés contre lui : des actes de mauvaise gestion et "l'affaire des tapis de prière" découverts dans un local associatif. Il est déféré devant la section disciplinaire de l'université.

samuel mayol Interdit de campus

Samuel Mayol se défend en expliquant sa démarche aux personnels dans son courrier de candidature. "Comme vous le savez, j'ai été amené, en tant que directeur d'IUT, à dénoncer des faits inacceptables pour la dignité de chacun et pour le devenir de notre université. Ces faits ont été confirmés par un rapport d'inspection de l'IGAENR. Le temps de la concentration des pouvoirs et de l'opacité des décisions est révolu. L'université de demain doit être un espace créatif de liberté, de transparence, et de participation", promet-il.

Mais une question demeure : comment l'enseignant-chercheur en sciences de gestion pourra-t-il faire campagne alors qu'il n'a pas le droit de se rendre sur les campus de l'université Paris 13 ? Le tribunal administratif a effet rejeté, en référé, sa demande d'annulation de suspension, en décembre 2015, arguant de l'absence d'une situation d'urgence. Sa candidature pourrait cependant changer la donne sur ce caractère d'urgence.

Jean-Loup Salzmann, qui n'est pas candidat à sa succession après deux mandats, déclare, laconique, que "tout le monde est libre de se présenter à la présidence, à condition de respecter les règles de l'université". Trois autres candidats se sont d'ailleurs déjà déclarés : Jean-Pierre Astruc, Geetha Ganapathy-Doré et Christophe Fouqueré.

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