Santé : dix universités vont ouvrir de nouvelles alternatives à la Paces

Aurore Abdoul-Maninroudine Publié le
Santé : dix universités vont ouvrir de nouvelles alternatives à la Paces
Dix nouvelles expérimentations dans l'accès aux études de santé ont été retenues par le ministère. // ©  université Paris Descartes-Paris 5 Huguette & Prosper
Dix nouvelles expérimentations dans l'accès aux études de santé vont voir le jour aux rentrées 2017 et 2018. Elles auront lieu dans les universités d'Aix-Marseille, Angers, Brest, Caen, Grenoble, Lyon 1, Reims, Rennes 1, Tours et l'Upec.

Dix universités, sur les douze qui s'étaient portées candidates en janvier 2017, ont été retenues par le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche pour proposer à leurs étudiants de nouvelles alternatives à la Paces (Première année commune aux études de santé). Seules les initiatives portées par Paris 13 et La Réunion ont été retoquées. Le projet d'arrêté détaillant les dispositifs et le calendrier a été adopté à l'unanimité lors du Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) du mardi 18 avril 2017.

Parmi les dispositifs retenus, deux concernent des universités déjà engagées dans des expérimentations. À Angers, la doyenne, Isabelle Richard, veut instaurer, à côté du parcours PluriPass, un dispositif de type AlterPaces. À Tours, l'objectif est plutôt d'amplifier le dispositif actuel et de l'étendre aux étudiants inscrits en licence à l'université d'Orléans.

un dispositif de type pluripass TESTÉ À BREST

De son côté, Brest est la seule université à suivre l'exemple d'Angers : elle développera un parcours pluridisciplinaire de type PluriPass, mais aussi un dispositif AlterPaces, permettant à des étudiants de L2 ou L3 d'accéder aux études de santé via une voie d'admission parallèle. Et proposera donc les trois modalités d'admission à partir de la rentrée 2017 : la classique Paces, PluriPass et AlterPaces.

Les universités d'Aix-Marseille, Rennes 1 et l'Upec mettront par ailleurs en place un dispositif de type AlterPaces pour les quatre filières de santé (maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie), quand le dispositif ne concernera que trois parcours à Caen et Grenoble (médecine, pharmacie et maïeutique), deux à Reims (pharmacie et maïeutique) et un seul à Lyon 1 (pharmacie). À noter que la faculté de Grenoble a également l'intention de développer une orientation précoce à l'issue d'épreuves en contrôle continu, au cours de la Paces.

Les expérimentations d'Aix-Marseille, Angers, Grenoble, Lyon 1, Reims, Rennes 1 et Tours démarreront à la rentrée 2017 ; quand celles de Brest, Caen et de l'Upec verront le jour en septembre 2018.

depuis 2013, trois modalités d'admission coexistent

Depuis que la loi sur l'enseignement supérieur et la recherche de 2013 a autorisé les expérimentations dans l'accès aux études de santé, 18 universités se sont lancées dans des initiatives. Le dispositif AlterPaces est déjà proposé par Clermont-Ferrand, Paris 5, Paris 7, Paris 13, Poitiers, Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg et Tours, tandis que le cursus PluriPass n'est expérimenté qu'à l'université d'Angers, où il s'est subtitué à la Paces.

Si ces alternatives connaissent un succès qui ne se dément pas du côté des universités, le bilan est plus nuancé du côté des étudiants. Un document publié en novembre 2016 pointait "le déficit d'attractivité" de ces nouvelles voies d'accès, encore trop peu connues des étudiants, et le profil très homogène des admis, très souvent titulaires d'un bac scientifique. 

L'objectif rappelé par le ministère dans son projet d'arrêté est pourtant, précisément, de diversifier le profil des futurs professionnels de la santé.

Aurore Abdoul-Maninroudine | Publié le