SPÉCIAL Bordeaux - Jean-Louis Nembrini, recteur de l’académie de Bordeaux : "Nous devons veiller à la poursuite d’études, particulièrement dans le secteur scientifique"

Propos recueillis par Camille Stromboni Publié le
SPÉCIAL Bordeaux - Jean-Louis Nembrini, recteur de l’académie de Bordeaux : "Nous devons veiller à la poursuite d’études, particulièrement dans le secteur scientifique"
Jean-Louis Nembrini // © 
Nouveau volet de notre série sur les acteurs de l’enseignement supérieur bordelais, à l'occasion du Salon de l’Etudiant de Bordeaux (du 7 au 9 janvier 2011) : « trois questions à » Jean-Louis Nembrini, recteur de l’académie de Bordeaux, chancelier des universités d’Aquitaine depuis décembre 2009.

Qu’est-ce qui caractérise l’enseignement supérieur de votre académie ?

C’est une région en profond renouvellement. À l’origine agricole et industrielle, elle a vu ces secteurs devenir bien moins importants. Nous fondons l’avenir sur la recherche et le lien entre l’économie et l’université. Et nous avons un point fort à Bordeaux et en Aquitaine : de grandes universités (Bordeaux 1, 2, 3, 4, Pau, des IUT à Bordeaux, Agen, etc.).

Mais il faut que cette force soit beaucoup plus visible à l’échelle internationale, d’où la nécessité de faire avancer notre projet d’un établissement unique. Le dossier est en bonne voie. Dès 2011 par exemple, Bordeaux 1, Bordeaux 2, Bordeaux 4 et l’IPP (Institut polytechnique de Bordeaux) vont présenter un contrat quinquennal unique. Bordeaux 3 réfléchit encore.

Quelle est la priorité pour l’enseignement supérieur aquitain ?

Il faut relier beaucoup mieux le secondaire au supérieur, pour une meilleure orientation des lycéens. Le taux de poursuite d’études des lycéens aquitains est très légèrement inférieur à la moyenne nationale. Nous devons veiller à la poursuite d’études, particulièrement dans le secteur scientifique.

Comment favoriser cette poursuite d’études ?

En faisant fonctionner APB (admission postbac) de manière encore plus efficace. Ou en faisant mieux connaître aux professeurs du secondaire ce qu’est l’université. Ils vont en effet avoir un rôle de plus en plus important dans l’orientation.

Et il faut surtout libérer l’ambition ! C’est vrai pour les jeunes de banlieue, mais chez nous, il s’agit surtout du milieu rural. Par exemple avec les entretiens d’excellence organisés par l’IEP bordelais , qui permettent aux lycéens de rencontrer les élèves et les professeurs de l’école. Nous relançons également le développement des espaces numériques de travail, ce qui va permettre à tous les établissements, petits et grands, de travailler en réseau.

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Propos recueillis par Camille Stromboni | Publié le