Succession Descoings à Sciences po : qui sont les prétendants ?

Camille Stromboni Publié le
Succession Descoings à Sciences po : qui sont les prétendants ?
Sciences po Paris - Cours amphi Boutmy - Octobre 2012 - ©Camille Stromboni // © 
Fin des candidatures. Les prétendants à la direction de Sciences po ont jusqu'à aujourd'hui, 31 janvier 2013, pour déposer leurs dossiers auprès du président de la FNSP, Jean-Claude Casanova. C'est le jour qu'a choisi Hervé Crès pour postuler. Tour d'horizon des candidats déclarés et des pressentis.

La procédure de succession de Richard Descoings à la tête de Sciences po a été relancée en décembre 2012, après le refus de l'Etat de nommer Hervé Crès directeur et administrateur, suite à la publication du rapport sévère de la Cour des comptes sur la gestion de l'institut.

Comme pour le premier round de sélection, la liste des candidats ne sera pas communiquée officiellement. Le comité de recherche, en charge d'instruire la sélection d'ici mars, et de proposer deux noms au moins aux deux conseils de l'institut, l'a précisé d'emblée (lire le communiqué précisant les règles fixées par le comité) : la "confidentialité" règne sur ce point. Tout dépend donc des candidats eux-mêmes, qui décident ou non de s'exprimer.

Hervé Crès a fait ce choix le dernier jour d'ouverture des candidatures, jeudi 31 janvier. L'enseignant d'économie, directeur adjoint aux côtés de Richard Descoings dès 2008, et candidat malheureux de la première procédure avortée, s'est déclaré dans le Figaro (lire son interview - sa biographie). La rumeur de son retour dans la course pour ce second tour courait depuis plusieurs semaines. Il assure n'avoir "rien à voir avec les dys­fonc­tion­ne­ments" dans la ges­tion des ensei­gnants, pour les­quels l'IEP a été épin­glé. "Comment pourrais-je être res­pon­sable de pro­cé­dures mises en place avant mon arri­vée?" inter­roge-t-il, sans oublier de souligner que sa candidature a été jugée recevable par l'administrateur pro­vi­soire de l'IEP, nommé par l'Etat, Jean Gaeremynck (lire son interview sur EducPros).

C'est dans Le Monde que Pierre Mathiot, directeur de l'IEP de Lille, a quant à lui annoncé qu'il ne se représentait pas au poste, dénonçant avec fracas la main-mise des élites sur l'institut de la rue Saint-Guillaume (lire son interview - sa biographie).

louis vogel ? Jean PISANi-FERRY ?

Parmi les autres candidats de la première heure, Olivier Faron, bien qu'il ne confirme pas, serait sur les rangs (lire la biographie du directeur de l'ENS Lyon). Jean-Michel Blanquer également (lire la biographie de l'ancien DGESCO), ainsi que Dominique Reynié, professeur à Sciences po et directeur du laboratoire d'idées Fondapol (lire son programme lors du premier tour), qui s'est lui déclaré officiellement. Du côté interne de l'IEP, David Colon, professeur d'histoire et directeur du Collège universitaire (les trois premières années d'études de Sciences po), s'est porté lui aussi candidat (lire son interview sur EducPros).

Geneviève Fioraso avait également fait savoir qu'elle aimerait que des femmes postulent. Christine Musselin a confirmé à EducPros qu'elle est de nouveau candidate (lire son interview lors de la première procédure).

Restent plusieurs personnalités clés, décrites comme favorites et qui, sans être officiellement candidates, reconnaissent y penser très sérieusement. Jean Pisani-Ferry tout d'abord, économiste, directeur de l'institut Brueguel, qui a enseigné à Sciences po dans les années 1980, est considéré par certains comme le candidat soutenu par l'Elysée. Louis Vogel quant à lui, ancien président de l'université Paris 2 Assas, a occupé la présidence de la CPU (conférence des présidents d'universités) jusqu'en décembre 2012 (lire la biographie du juriste).

Le jeu des rumeurs et des déclarations dans la presse ne fait donc que (re)commencer ...

Camille Stromboni | Publié le