Trésors cachés du sup. Le musée de minéralogie des Mines de Paris

Nicolas Berrod Publié le
Trésors cachés du sup. Le musée de minéralogie des Mines de Paris
Le musée de minéralogie de l'École des mines ParisTech. // ©  Musée de Minéralogie / MINES ParisTech
Créé en 1794, le musée de minéralogie de l’École des mines de Paris rassemble une collection de près de 100.000 échantillons de minéraux, bijoux, et autres météorites. Son objectif : expliquer au grand public à quoi servent ces "pierres précieuses". Nouveau volet de notre série "Les trésors cachés du sup".

Fondée en 1783, l’École des mines (devenue Mines ParisTech) est installée depuis 1815 en lieu et place de l’ancien hôtel de Vendôme, dans le VIe arrondissement de Paris. Son musée de minéralogie, initialement à vocation pédagogique, est créé en 1794, et ouvre au public sous l’impulsion de son premier conservateur, René-Just Haüy. La collection va s'agrandir au fil des années.

Le conservateur actuel du musée, Didier Nectoux, rappelle ainsi qu’au XIXe siècle "les étudiants en voyage à l’étranger rapportaient des échantillons, ce qui a permis de rassembler jusqu’à 400.000 spécimens" au musée. Aujourd’hui ce sont les dons qui alimentent à titre principal la collection, qui compte près de 100.000 pièces, dont 4.000 sont exposées.

Une petite poignée d’étudiants de l’École des mines visitent encore chaque année le musée dans le cadre de leurs cours, de cristallographie et de minéralogie notamment.

Complémentarité avec la Galerie de minéralogie du Muséum

À Paris se trouve également la galerie de minéralogie du Muséum national d’histoire naturelle, avec laquelle le musée des Mines est aujourd’hui en "complémentarité", assure Didier Nectoux. Le conservateur en veut pour preuve le prêt récent de plusieurs échantillons du musée pour une exposition organisée au Muséum, ainsi que des projets de partenariats.

Selon lui, l’identité du musée réside d’abord dans "le beau et l’utile". Mais l'établissement ne néglige pas sa mission d’instruire le public sur l’histoire de la minéralogie, en expliquant quelle exploitation peut être faite des échantillons présentés. Par exemple, pour la fabrication de téléphones portables ou de téléviseurs.

Didier Nectoux ambitionne de "mieux valoriser ces pierres précieuses" d’ici à la fin de l’année, notamment à travers un "réaménagement des vitrines". Un moyen, espère-t-il, d’augmenter la fréquentation qui est actuellement de 15.000 visiteurs par an.

La galerie du Musée de Minéralogie de MINES ParisTech

L’école bâtie en lieu et place du château de Vauvert
L’École des mines est bâtie sur l’emplacement du château de Vauvert. Au XIe siècle, ce château, abandonné et tombé en ruine, fut occupé par des mendiants et des brigands qui y élurent domicile. Le comportement, les cris et hurlements de cette population donnèrent à l'endroit une réputation de lieu maléfique, ce qui fera naître l’expression "aller au diable Vauvert".
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