Un redoublement qui se paie cher

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Agitateur des chiffres et des idées, Robert Gary-Bobo , professeur d’économie à Paris 1, a chiffré les conséquences d’un redoublement sur le marché du travail . Il montre « qu’une année de retard, quel que soit le niveau de diplôme, se traduit par un salaire inférieur d’à peu près 9 % en moyenne, pendant les premières années de carrière ». Pis encore, ce retard provoque « une baisse d’environ 19 % du taux d’emploi dans les cinq années qui suivent la sortie du système éducatif, soit près de douze mois de chômage en plus ».

Faut-il dès lors « abolir les redoublements de la maternelle à l’université » ? Cette solution occasionnerait, à condition de maintenir le niveau des diplômes, une hausse du salaire des diplômés, par rapport aux non-diplômés ou aux diplômés de niveau inférieur. Le niveau d’accès à l’université deviendrait aussi plus difficile et « le niveau moyen des étudiants qui s’arrêtent au niveau bac » monterait, ainsi que leur salaire. Parallèlement, les jeunes sortis du système éducatif sans diplôme seraient, eux, incités à reprendre leurs études pour obtenir le bac.

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