Une fondation pour le Collège de France

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Une fondation à 1,25 million d’euros. Le Collège de France a vu grand en lançant sa fondation. Deux personnalités ont par ailleurs été élues aux sièges de président et de vice-président par le conseil d’administration constitutif du 18 juin 2008 : le professeur Pierre Corvol (administrateur du Collège de France) et François Roussely (président du Crédit suisse). Les douze membres du CA sont des professeurs du Collège, de l’université libre de Bruxelles et des dirigeants d’entreprise (Crédit suisse, Vinci, La Poste, Fondation Bettencourt-Schueller, Sanofi-Aventis, Solvay, Laser).

Bibliothèques informatisées, nouveaux laboratoires

Outre l’apport du Collège de France pris sur ses fonds propres, la donation de Michel David-Weill, grand mécène, a été déterminante, avec le soutien de la Fondation Bettencourt-Schueller, de la société Laser et de la société belge Solvay. En plus de cette dotation, la fondation ouvre son activité scientifique avec une levée de fonds de 4,4 millions d’euros.

Les premiers projets scientifiques ont été votés par le conseil d'administration. Les Instituts d’Orient, bibliothèques spécialisées du Collège de France comptant parmi les plus belles d’Europe, seront rénovés et informatisés. Les nouveaux laboratoires de biologie de la chaire Processus morphogénétiques seront équipés avec les fonds du laboratoire Sanofi Aventis (1,8M€).

Les dons pourront être affectés, selon la volonté des donateurs, à des domaines de recherche ou à des programmes précis : création d’une chaire ou d’un enseignement thématisé, rénovation d’un lieu, soutien à un projet de recherche ou à une action spécifique, valorisation d’un patrimoine historique et culturel.

Reconnue d'utilité publique

La fondation projette de mener des actions pour sensibiliser tous les publics (particuliers, entreprises et grands mécènes) aux dons et legs ainsi qu’aux nouvelles dispositions liées à l’acquittement de l’ISF. Son statut - fondation reconnue d’utilité publique (décret publié au JO du 7 avril 2008) - est un gage  de confiance pour des partenaires et des donateurs car ces structures sont très contrôlées par l’État. Celui-ci vérifie que l’activité présente un caractère d’intérêt général, sans but lucratif, que l’autonomie et la stabilité financières sont assurées et que la gouvernance est équilibrée entre fondateurs et partenaires. C’est le Conseil d’État qui accorde ce statut, avantageux fiscalement pour la fondation et pour les donateurs qui bénéficient d’une réduction de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). La fondation s'est fixée comme objectif de recueillir 15 millions d'euros sur les trois années à venir.

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