Une mission parlementaire propose de supprimer les concours de recrutement des enseignants

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Un rapport rendu par une mission d’information de l’Assemblée nationale préconise la suppression des concours des enseignants. Il sera examiné par les députés le 6 juillet 2011. La CDIUFM s’oppose à cette proposition.

La mission d’information de l’Assemblée nationale sur la formation des enseignants a rendu le 29 juin 2011 un rapport qui préconise de supprimer les concours d’enseignants. D’après l’AFP, ce rapport, adopté par les seuls députés UMP de la mission, recommande de confier aux autorités académiques ou aux établissements le soin de recruter les enseignants sur la base d’un entretien professionnel. Cette mission, composée de 14 députés, est présidée par Jacques Grosperrin, député UMP du Doubs.

Des enseignants au niveau disparate

Gilles Baillat, président de la CDIUFM (Conférence des directeurs d’instituts universitaires de formation des maîtres), a réagi : “Je ne suis pas d’accord avec cette proposition de recrutement des enseignants par les chefs d’établissements.” “En effet a-t-il expliqué, cela rendrait la situation difficile pour les enseignants, qui pourraient difficilement bouger d’un établissement à l’autre. Cela signifierait aussi qu’ils seraient recrutés à un certain niveau à Marseille et à un autre à Lille.” En outre, a-t-il ajouté : “C’est la voie ouverte à la ‘défonctionnarisation’ des enseignants.”

En revanche, Gilles Baillat a affirmé qu’il était ouvert à une évolution du concours suite à la mastérisation. “Dans la mesure où les candidats sont déjà titulaires d’un master et que leurs compétences disciplinaires ont déjà été validées par l’université, le concours devrait évaluer les candidats uniquement sur leurs compétences professionnelles. Sinon, cela voudrait dire que le master n’est pas reconnu”, a-t-il indiqué.

Ce rapport doit être examiné le 6 juillet 2011 à 10 h 30 par la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale.

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