Université de Toulon : Laroussi Oueslati fera appel de sa révocation

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Université de Toulon : Laroussi Oueslati fera appel de sa révocation
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«Une sanction injuste et disproportionnée ». C’est en ces termes que Laroussi Oueslati commente sa révocation assortie de l’interdiction définitive d’exercer par la section disciplinaire de Paris 4 . L’ancien président de l’université de Toulon, annonce d’ailleurs qu’il fera prochainement appel de cette décision auprès du CNESER et qu’il utilisera «toutes les voies de recours» si nécessaire.

«C’est la première fois dans les annales de l’Education nationale que l’on prend une sanction aussi grave à l’encontre d’un universitaire pour des erreurs administratives et techniques », poursuit Laroussi Oueslati. Concernant son jugement par la section disciplinaire de Paris 4 , le 17 mai 2010, l’universitaire dénonce un «manque d’objectivité, d’impartialité et de neutralité de ses juges. »

Des erreurs reconnues

M. Oueslati reconnaît avoir commis des erreurs dans la création de la Commission centralisée de validation des études supérieures (CCVES) qui traitait les candidatures des étudiants étrangers, structure au cœur des soupçons de trafic de diplômes au bénéfice d'étudiants chinois . «Cette commission ne respectait pas à la lettre un décret de 1985 qui spécifie qu’elle doit être présidée par un professeur d’université. » Mais l’ancien président fait valoir que son administration ne l’a pas alerté à ce sujet et que le contrôle de légalité du rectorat n’a pas non plus fonctionné. « Je n’ai tué personne : je revendique le droit à l’erreur et une sanction raisonnable », poursuit Laroussi Oueslati.

Absence de plaintes à son encontre

Il conteste également l’accusation d’avoir entravé l’enquête de l’IGAENR, faisant valoir qu’aucune plainte en ce sens n’avait été déposé par des enseignants ou des étudiants. Enfin, dans un communiqué de presse du 25 mai 2010, l’ancien président dénonce par ailleurs «l’entreprise de démolition organisée depuis des mois » par le ministère de l'Enseignement supérieur à l’encontre de l‘université du Sud Toulon-Var. «J’ai l’impression qu’à travers ma personne, on sanctionne un président au profil atypique et une petite université de province ».

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