L'université franco-allemande veut développer ses relations avec le monde économique

Céline Authemayou Publié le
Alors que la France et l'Allemagne fêtent le 22 janvier le cinquantenaire du traité de l'Elysée et à l’occasion de son changement de direction, l’Université franco-allemande (UFA) fait le point sur ses objectifs pour les prochaines années. Avec une double ambition : augmenter le nombre de ses étudiants et intensifier ses relations avec les entreprises.

Elle tisse des liens entre les deux pays depuis seize ans. Créée en 1997 à l'initiative de la France et de l'Allemagne, l'université franco-allemande (UFA) poursuit son développement, au cœur d'une année marquée par le cinquantenaire du traité de l'Elysée.

L'institution binationale, financée de façon paritaire par les deux pays vient de changer de direction. Son nouveau président, Patrice Neau entend poursuivre les missions historiques de l'UFA. « Notre action principale concerne la promotion des doubles-diplômes franco-allemand », rappelle ce professeur agrégé d'allemand. Aujourd'hui, l'UFA soutient 145 cursus, de la licence au doctorat, dans toutes les disciplines. Avec 180 établissements partenaires (universités, grandes écoles) et 5.300 étudiants, l'institution connaît une hausse de ses effectifs. « Lors du douzième conseil des ministres franco-allemands, qui s'est tenu en 2010, l'objectif a été très clair, rappelle Patrice Neau : nous devons doubler, d'ici à 2020 le nombre d'étudiants en doctorat et de jeunes chercheurs participant à des programmes financés par l'UFA. »

Recherche de nouveaux financements

Avec un budget qui reste stable autour de 12 millions d'euros, l'institution doit partir à la recherche de nouveaux financements pour atteindre ses objectifs. L'UFA étudie plusieurs pistes. S'il est encore trop tôt pour parler de la création d'une fondation, l'institution vise la mise en place de mesures de cofinancements, en incitant par exemple les établissements à trouver de nouveaux partenaires. « Les universités qui ont remporté un Idex peuvent par exemple flécher une partie du budget vers un cursus UFA, note Patrice Neau. De même que certaines collectivités territoriales et certaines entreprises peuvent apporter leurs soutiens. » Le rapprochement avec le monde socio-économique est d'ailleurs l'un des axes stratégiques pour les prochaines années.

« Les entreprises apprécient les profils interculturels des étudiants de l'UFA, constate Patricia Oster-Stierle, vice-présidence de l'institution franco-allemande. Par le biais des stages, de forums, de business diners, nous souhaitons accroitre nos liens avec le milieu économique. » En s'appuyant sur un chiffre, issu de l'enquête d'insertion 2011 : 58% des diplômés de l'UFA affirment que le double diplôme franco-allemand a représenté un atout lors de leur recherche d'emploi.

Céline Authemayou | Publié le