À l'université Grenoble-Alpes, deux semaines pour choisir son parcours

Étienne Gless Publié le
À l'université Grenoble-Alpes, deux semaines pour choisir son parcours
L'UGA propose un cycle de rentrée commun à tous les étudiants de première année, d'une durée de deux semaines. // ©  Etienne Gless
Pour accueillir ses nouveaux étudiants, l'université Grenoble-Alpes propose un cycle de rentrée commun. Durant deux semaines, les nouveaux inscrits sont familiarisés à l'interdisciplinarité.

Première rentrée pour l'UGA (université fusionnée Grenoble-Alpes). Né le 1er janvier 2016, l'établissement accueille en ce mois de septembre ses 45.000 étudiants, dont 11.700 inscrits en première année de cursus (licence, DUT, etc.).

Pour faciliter l'intégration des nouveaux inscrits, l'UGA a mis en place plusieurs dispositifs, parmi lesquels un cycle de rentrée commun à tous les étudiants de première année. Sur une durée de deux semaines, des temps d'information et de convivialité sont organisés.

Le 7 septembre 2016, un forum d'enseignements transversaux à choix (ETC) était ainsi proposé. L'occasion pour les étudiants de choisir des cours, qu'ils suivront tout au long de leur année universitaire. Piochés au sein des disciplines proposées par l'établissement, ces cours doivent permettre de brasser les étudiants, quels que soient leurs parcours, scientifique, littéraire ou juriste.

L'objectif est clair : "Les ETC sont l'occasion pour l'étudiant de découvrir et de s'ouvrir à d'autres domaines, argumente Yves Markowicz, directeur du département de la licence sciences et technologies et chargé de mission pour les premiers cycles et l’interdisciplinarité. Le cours de cosmologie, par exemple, sera suivi par des étudiants de langues".

En 2017, un parcours physique et musicologie

Avec la fusion des trois universités grenobloises, l'UGA élargit son éventail de disciplines. "La fusion va faciliter le développement des parcours bidisciplinaires, l'ouverture à d'autres enseignements ainsi que la réorientation en cours d'études", constate Lise Dumasy, présidente de l'UGA. 

Si des licences pluridisciplinaires existent déjà, à l'image des parcours droit-langues, philosophie-lettres ou encore sciences et design, l'objectif de l'établissement et de poursuivre sur cette voie, pour favoriser notamment les spécialisations progressives. Nouvel exemple de cette volonté d'ouverture : un parcours physique et musicologie sera proposé à la rentrée 2017.

À l'UGA, une relative stabilité des effectifs
Si certaines universités doivent faire face à une augmentation forte de leurs effectifs, l'UGA connaît une relative stabilité. Seule exception en Paces, qui voit ses effectifs croître de 5 %.

"Nous faisons comme nous pouvons, dans la mesure de nos moyens, pour accueillir l'afflux d'étudiants supplémentaires", soupire Lise Dumasy, présidente de l’université Grenoble-Alpes. Rodées au phénomène, les facultés de médecine et de pharmacie de l'établissement se sont organisées. Depuis dix ans, elles distribuent les enseignements sous forme de cours multimédias animés, avec les commentaires de l’enseignant. En Staps, des enseignements dispensées sous forme de classe inversée et des cours à distance ont permis à la filière de ne pas recourir à la sélection, pratiquée dans d'autres universités sous forme de tirage au sort.

"Le numérique, les enseignements hybrides, les classes inversées... Ces évolutions ont jusqu'ici permis de gérer certaines situations", constate Lise Dumasy. Il n'empêche. "Le gouvernement doit davantage anticiper cet afflux d'étudiants, avec des moyens supplémentaires donnés aux universités. En particulier des moyens en personnels", plaide la présidente.

Étienne Gless | Publié le