Université Toulouse 1 : deux ans pour valider sa L1 de droit à Figeac

Camille Stromboni Publié le
Université Toulouse 1 : deux ans pour valider sa L1 de droit à Figeac
Université Toulouse 1 Capitole - cloître - ©UT1 Capitole // ©  UT Capitole
Faire sa première année de droit en deux ans. C’est le projet porté par l’université Toulouse 1 – Capitole à Figeac, avec les collectivités territoriales. Une option qui sera ouverte à une vingtaine d’étudiants à la rentrée 2014.

Le protocole a été signé début mars 2014 pour lancer au plus vite l'information auprès des lycéens. L’université Toulouse 1 – Capitole, accompagnée du Conseil général du Lot et de la Ville de Figeac, va lancer à la rentrée prochaine deux années "passerelles droit". Il s'agira, pour une vingtaine d’étudiants, de suivre leur L1 en deux ans, en restant à Figeac. Un dispositif que l’université a déjà mis en place l’an dernier avec le lycée du Mirail, en économie, pour 12 étudiants.

Bruno Sire"Nous nous sommes rendu compte qu’une cause importante d’échec en première année, dans des milieux ruraux culturellement et financièrement défavorisés, porte sur la culture générale et la langue – l’expression écrite et orale, aussi bien en français qu'en anglais. Sans oublier que s’installer dans une ville comme Toulouse, en étant quelque peu déraciné, n’arrange pas les choses", analyse Bruno Sire, président de l’université toulousaine.

Un renfort en culture générale et en langues

Ces deux années, en très petits effectifs, seront ainsi renforcées dans ces disciplines, mais également en droit. Les cours seront assurés à l’IUT de Figeac (Toulouse 2), par des enseignants-chercheurs de l’IUT, de l’université Toulouse 1, mais aussi des enseignants des deux lycées partenaires (Champollion et Jeanne-d’Arc de Figeac) pour les enseignements renforcés en langues et culture générale. "Le coût marginal est de 50.000 €, financé par les collectivités", explique Bruno Sire.

Les étudiants rejoindront ensuite une année de L2 "classique". "Nous faisons le pari qu’ils réussiront très bien", conclut le professeur de sciences de gestion. Ces derniers auront, s’ils le souhaitent, une place "prioritaire" sur l’antenne universitaire de Montauban, plus proche de Figeac.

L’université toulousaine envisage d’étendre le dispositif l'année prochaine à l’ensemble des lycées du département, en mettant en place un second groupe d’une vingtaine d’étudiants. "Au-delà, cela sera plus difficile car nous ne disposerons plus des ressources humaines nécessaires", reconnaît Bruno Sire.

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