Un observatoire au chevet des disciplines rares

Camille Stromboni Publié le
Un observatoire au chevet des disciplines rares
Le campus de l'université Lille 3 // ©  Université Lille 3
Les trois présidents d'université missionnés pour travailler sur les disciplines rares ont rendu leur rapport à Najat Vallaud-Belkacem, le 24 mars 2015. Parmi leurs propositions : la création d'un observatoire pour préserver ce pan scientifique.

Lors d'un déplacement à l'université Paris-Diderot le 24 mars 2015, la ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem, s'est vu remettre le rapport sur les disciplines rares réalisé par trois présidents d'université.

Fabienne Blaise (Lille 3), Gilles Roussel (Paris-Est Marne-la-Vallée) et Pierre Mutzenhardt (Lorraine) avaient été missionnés un an plus tôt par Geneviève Fioraso, alors secrétaire d'État, pour émettre des propositions afin de "revaloriser la place et le rôle des disciplines dites 'rares'."

Copte, papyrologie, métallurgie ou encore bio-informatique... la problématique touche particulièrement les sciences humaines et les langues anciennes, mais pas seulement. Ces disciplines sont menacées, "parce que leurs effectifs étudiants sont insuffisants, ou que le vivier des chercheurs et enseignants-chercheurs est trop restreint, ou enfin parce qu'elles peinent à émerger à l'interface des disciplines existantes".

Des emplois fléchés sur ces disciplines

Résultat : les universitaires préconisent la création d'un observatoire de ces disciplines. Son travail d'identification et de cartographie permettra de faire émerger "des recommandations sur la pertinence du maintien des différentes disciplines dans un nombre d’établissements donné au niveau d’un site, au niveau national ou européen, en fonction des enjeux scientifiques et pédagogiques propres à chaque discipline, en fonction aussi des débouchés économiques potentiels et en fonction de leur utilité culturelle et sociale", selon le rapport.

Plutôt que de créer une nouvelle structure, les auteurs souhaitent que cette mission soit confiée à l'OST (Observatoire des sciences et des techniques), avec un comité de pilotage indépendant.

La ministre, qui a visité un laboratoire avant d'assister à un cours de coréen, a affiché son soutien à cette proposition. Elle s'est également prononcée en faveur du fléchage d'un certain nombre d'emplois des universités sur ces disciplines, en fonction des recommandations à venir de cet observatoire.

Camille Stromboni | Publié le