Universités : l'augmentation des droits d'inscription de nouveau en débat

Camille Stromboni - Mis à jour le
Universités : l'augmentation des droits d'inscription de nouveau en débat
Université Paris 2 - Panthéon Assas - Bibliothèque - // ©  Camille Stromboni
Porter les frais d'inscription à 1.000 euros. C'est l'une des suggestions d'un rapport des inspections générales révélé par "Les Echos" le 30 juin 2015. Il relance le débat au moment où les universités éprouvent des difficultés budgétaires.

L'augmentation des droits de scolarité serait l'un des "principaux leviers d'augmentation des ressources propres" des universités, soutient un rapport commandé par le secrétariat à l’Enseignement supérieur et la Recherche et par Bercy, et dévoilé par "Les Echos" le 30 juin 2015.

Bien que cela soit "sensible politiquement et socialement", l'inspection des Finances et l'Igaenr préconisent de porter l’ensemble des droits de scolarité à 1.000 euros, ce qui "générerait un produit supplémentaire de 767 millions d’euros pour les établissements par rapport à 2012".

L'Unef a réagi, par communiqué, en réaffirmant "son opposition à toute forme d'augmentation des frais d'inscription à l'université dont la principale conséquence serait de renforcer la sélection sociale dans l'accès aux études". Quant à la Fage, elle s’alarme de ces préconisations qui porteraient "un coup fatal aux efforts de démocratisation de l’enseignement supérieur et à la conception même de service public".

le ministère balaie la question

Le ministère a de son côté immédiatement assuré que le débat n'avait pas lieu d'être. "La hausse des droits de scolarité n'est pas la politique du gouvernement", a soutenu le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon, sur Twitter, qualifiant le sujet de "marronnier de chaque rentrée".

"Que les choses soient claires : il n’est pas question d’augmenter les droits d’inscription à l’université", a renchéri la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem.

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