Valérie Pécresse veut rassurer les écoles d’ingénieurs

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En déplacement à l’INSA (Institut national des sciences appliquées) de Rouen, Valérie Pécresse s’est employée à rassurer les écoles d’ingénieurs. C’est que depuis quelques semaines, par la voix de la CDEFI (Conférence des directeurs d’écoles françaises d’ingénieurs), les écoles exprimaient clairement leur inquiétude .


Un budget en hausse de 3,5 %
La ministre de l'enseignement supérieur a tout d’abord annoncé une augmentation moyenne pour 2011 de 3,5 % (soit 6,7 millions d’euros) du budget des 39 écoles d’ingénieurs sous sa tutelle. De quoi mettre un terme à une « rumeur » selon laquelle les crédits alloués à ces écoles allaient baisser de 16 % en 2011. « Les informations qui ont circulé étaient erronées », a souligné la ministre en rappelant son attachement aux écoles d’ingénieurs, qualifiées de « pièce maîtresse du paysage de formation et de recherche français. »

Depuis 2007, les moyens alloués à ces écoles a ainsi augmenté de 17 %. C'est l'ENSI (école nationale supérieure d'ingénieurs) de Bourges qui a bénéficié de la plus forte augmentation (+ 56%) devant l'ENI (Ecole nationale d'ingénieurs) de Tarbes (+ 53%) et l'Université technologique de Troyes (+ 48%). Pour le vice président de la CDEFI (conférence des directeur d'écoles françaises d'ingénieurs), Christian Leminiaux, « ces augmentations sont une bonne nouvelle, mais les + 17 % pour les écoles d’ingénieurs sont à comparer tout de même aux + 20 % de moyens alloués aux universités sur la même période ».

Pas de nouveau label « ingénierie »
En marge de son intervention à Rouen, la ministre a par ailleurs levé un second point de crispation qui concernait l’éventuelle création d’un label pour les masters « ingénierie » . Une polémique était née suite à une étude de l’AERES qui listait une série de critères pouvant faire fonction de référentiel, susceptible de créer un label pour les formations d’ingénieurs concurrent du titre d’ingénieur… Un véritable casus belli pour la CTI (commission du titre d'ingénieurs), qui est chargé d’évaluer les formations d’ingénieur et de promouvoir le titre d’ingénieur. « Je ne vois pas l’opportunité de créer un nouveau label qui risquerait de déstabiliser un système qui fonctionne », a tranché la ministre, mettant ainsi fin à la polémique.

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