Vincent Peillon : "Il n’y a pas de crise des vocations d’enseignants"

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Vincent Peillon : "Il n’y a pas de crise des vocations d’enseignants"
Vincent Peillon // © 
Lors de la traditionnelle conférence de presse de rentrée, mercredi 29 août 2012, le ministre de l’Education nationale a insisté sur la nécessité d’en finir avec la crise des recrutements d’enseignants. Pour en sortir, Vincent Peillon mise sur l’optimisme et la formation.

« C’est nous qui devons donner envie », « il n’y a pas de crise des vocations  d’enseignants »... Etymologiquement la vocation, du latin « vocare » est un appel. Pour mieux lancer le sien, Vincent Peillon n’a pas hésité à convoquer son latin devant les journalistes lors de sa première conférence de presse de rentrée en tant que ministre de l’Education nationale, mercredi 29 août.

Selon le ministre auto-proclamé « optimiste », si les concours de l’enseignement ne font plus le plein , ce ne serait pas dû à un manque de motivation de la jeunesse mais à un mal très français. « On n’y croit pas, on doute, on est sceptique et c’est contagieux », a assuré le ministre philosophe. Et Vincent Peillon ne semblait pas douter de sa capacité à convertir les pessimistes, les peureux, les craintifs, pour parvenir à recruter les 6.000 emplois d’avenir professeur promis pour 2013 et à pourvoir les 22 000 postes ouverts aux prochains concours de professeurs.

Repenser la formation pour encourager les futurs enseignants

Au-delà de la méthode coué et de la revalorisation du métier y compris dans le discours, le nouveau ministre compte en finir avec les conditions d’entrée dans le métier qui ont accompagné la masterisation, c’est-à-dire le manque de formation. A court terme, une mesure d’urgence décharge les professeurs stagiaires en collège et lycée de trois heures d'enseignements dès la rentrée 2012. Et Vincent Peillon entend rassurer ceux qui hésiteraient à embrasser une carrière enseignante en misant sur la qualité de la formation initiale et continue. Le groupe de travail dela concertation sur la refondation de l’Ecole consacré à la formation des enseignants rendra ses conclusions en octobre 2012. On devrait alors en savoir plus sur la nature des Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation que le ministre souhaite voir ouvrir à la rentrée 2013.

Gageant de donner « un vrai métier » aux futurs enseignants, Vincent Peillon entend faire d’une pierre deux coups, attestant que « la réussite de l’élève est liée à la formation des professeurs ». Le ministre entame la rentrée en s’inscrivant dans « un temps long », « le temps de l’action véritable ». Encore quatre ans et demi...

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