Ynov, le dernier-né des groupes privés

Sophie Blitman Publié le
Ynov, le dernier-né des groupes privés
Ynov se focalise sur les formations liées au numérique. // ©  Creative Commons By Alejandro Escamilla
Lancé il y a cinq ans, le groupe Ynov se construit peu à peu, par rachats successifs d'écoles et mise en place de partenariats. Avec une ligne directrice axée sur le numérique. Dernier volet de notre cartographie de l'été de l'enseignement supérieur privé.

De l'immobilier à l'enseignement supérieur : tel est l'inhabituel cheminement du groupe Auvence, né en 2000 de l'association de deux anciens judokas, Lionel Desage et David Inquel. D'abord spécialisée dans le diagnostic d'opérations immobilières puis dans la construction, la société se diversifie dans la gestion d'établissements pour personnes âgées dépendantes avant de se lancer dans l'éducation en 2010 avec le projet Ynov. Un nom qui se réfère à la génération Y, tandis que les nouvelles technologies sont mises en avant comme le fil conducteur d'un groupe qui veut "rassembler des formations aux métiers du numérique" tout en "collant aux attentes du marché de l'emploi".

À l'affût d'opportunités d'achat

Soutenu par le fonds 123 Venture, Ynov s'appuie d'abord sur les écoles d'ingénierie et d'informatique Ingésup et Infosup, puis élargit son spectre aux arts appliqués avec le rachat de Lim'art, ainsi qu'à l'audiovisuel et au multimédia avec celui d'Eicar. Côté management, outre l'acquisition de l'Isee, Ynov noue un partenariat avec l'Essca pour la préparation du Bachelor Digital Management à partir de septembre 2015. Enfin, des négociations sont en cours avec l'Estei à Bordeaux, dont l'aboutissement est annoncé pour octobre 2015. Le groupe espère ainsi afficher 4.000 étudiants à la rentrée 2015.

Rassemblant ainsi six et bientôt sept formations, le groupe, qui assume être toujours en veille, entend "croître par le rachat de 'pépites' dans le domaine du digital", comme l'indique le directeur général, David Inquel, qui espère atteindre un chiffre d'affaires de 35 millions d'euros à la rentrée 2015.

Ynov entend croître par le rachat de 'pépites' dans le domaine du digital.
(D. Inquel)

Une structuration par campus

David Inquel, directeur général d'Y-nov

"On se focalise sur des formations qui nous intéressent puis on les déploie sur nos campus de Paris, Aix-en-Provence, Bordeaux, Lyon, Toulouse et, à partir de septembre 2015, Nantes", développe-t-il. D'un point de vue pédagogique, l'idée est de favoriser le brassage des élèves des différentes formations en les faisant travailler sur des projets communs. Le regroupement doit aussi leur permettre de bénéficier de réductions sur le prix des licences ou du matériel informatique, grâce aux partenariats qu'Ynov négocie avec Microsoft, Dell ou Apple.

À terme, la stratégie consiste à "créer des campus régionaux, modernes et connectés, dotés de résidences étudiantes et d'espaces de coworking", décrit David Inquel. Un premier projet a été lancé à Nanterre, avec une ouverture prévue à la rentrée 2017.

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