Dans les sept universités d'Ile-de-France qui proposent la PACES (première année commune aux études de santé), le taux de réussite varie de 7,9 % à 14,1 %, toutes filières confondues.
La sélectivité n'est pas toujours là on on l'attend
Contrairement aux idées reçues, le concours de médecine n’est pas le plus sélectif. Les taux de réussite s'échelonnent de 14,6 % à 18,9 % selon les établissements, pour atteindre en moyenne sur l’Ile-de-France près de 17 %, contre 9,5 % en pharmacie, 5,2 % en sage-femme et 4,9 % en odontologie.
Si en médecine, le nombre de candidats est élevé, le numerus clausus l’est aussi (7.492 places en 2013-2014). Dans les autres filières, le numerus clausus est beaucoup plus faible (1.200 en odontologie, 3.099 en pharmacie, 1.016 en sage-femme en 2013-2014) alors que le nombre de candidats qui tentent leur chance reste important.
Seconde idée reçue : les facs les plus sélectives ne sont pas forcément celles que l’on pense.
Par exemple, les facs les plus sélectives ne sont pas forcément celles que l'on pense. Par exemple, Paris-Diderot et Paris-Descartes, réputées parmi les plus difficiles, obtiennent au final les meilleurs taux de réussite en médecine et pharmacie (respectivement 14,1% et 13,2% de taux de réussite en médecine et 12,8% et 11,5% en pharmacie). Ces deux universités ont en effet le plus grand numerus clausus en médecine et font partie des trois facs les mieux dotées en pharmacie.
De même, l’UVSQ (université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines) arrive en tête pour odontologie et sage-femme avec respectivement 7,7 % et 11,1 % de taux de réussite. Ici, moins que l'importance du numerus clausus, c'est le faible nombre de candidats dans ces filières qui explique ce résultat.
17 % de réussite en moyenne en médecine, contre 9,5 % en pharmacie, 5,2 % en sage-femme et 4,9 % en odontologie
Redoubler est-il profitable aux étudiants ?
Les doublants/triplants améliorent-ils nettement leurs chances d'une année sur l'autre ? Oui, dans la plupart des universités. Par exemple, en médecine, le taux de réussite des doublants/triplants est en général deux à trois fois plus élevé que celui des primants. Et parmi les reçus, on compte environ deux tiers de doublants/triplants contre un tiers de primants. Mais c'est en pharmacie que l'avantage tourne incontestablement aux doublants/triplants.
Reste le cas particulier de l’université Paris 13. À Bobigny, les primants et les doublants/triplants semblent aussi performants les uns que les autres. En médecine, une majorité des reçus (52 %) sont même primants.
quid de l'inscription à plusieurs concours ?
Moins de la moitié des universités ont pu indiquer le nombre de reçus parmi les candidats à un seul concours : ceux qui visent à tout prix une filière. En général, les établissements déconseillent de ne pas s’inscrire à au moins un concours "de secours", surtout pour les doublants. D’autant plus que les programmes et les coefficients aux épreuves ne sont pas si différents d’une filière à l’autre.
Du reste, la plupart du temps, ces étudiants qui ne visent qu'un concours n’augmentent pas significativement leurs chances. À quelques exceptions près : à l'Upec, les "super motivés" réussissent mieux en médecine (18 % de reçus contre 16,9 % pour l’ensemble des candidats ). À l’UPMC (université Pierre-et-Marie-Curie), ils réussissent bien mieux en pharmacie (25 % contre 8,1 %).
Paris-Descartes revendique l’importance qu’elle accorde aux matières scientifiques
Les facs les plus scientifiques
Le programme de la PACES est national. Mais si les intitulés des UE (unités d’enseignement) sont communs, le contenu des cours peut varier. D’autre part, chaque faculté choisit librement le programme de l’UE spécifique à chacun des quatre concours et fixe ses propres coefficients aux épreuves.
Ainsi, Paris-Descartes revendique l’importance qu’elle accorde aux matières scientifiques (chimie, biochimie, physique, biophysique, mathématiques, biologie) aux épreuves de concours du premier semestre. Pour autant, cette faculté n’est pas celle qui accueille la part la plus importante de bacheliers scientifiques (89 %). Selon nos statistiques, l’UVSQ en compte 97 %. Vient ensuite l’UPMC (95,5 %).
Des facs plus faciles que d’autres ?
Existe-t-il des facs de cracks ? En théorie, le SADEP (Service interacadémique d'affectation des étudiants en PACES), rattaché au rectorat de Paris, doit répartir équitablement les bacheliers de chaque mention entre les universités. Mais les affectations dépendent également des vœux formulés par les candidats sur le site APB, ainsi que de l'académie dans laquelle ils ont obtenu leur bac et de leur série. En pratique, la part de représentation de chaque mention varie donc d'une fac à l'autre. Ainsi, l'UPMC compte 46% de mentions très bien ou bien quand l'université Paris 13 en recense moitié moins.
Universités | % réussite toutes filières médicales |
Médecine | Odontologie | Pharmacie | Sage-femme |
• Université Paris Diderot | 14,1% | 18,9% | 7,0% | 12,8% | 6,5% |
• Université Paris Descartes | 13,2% | 18,7% | 5,4% | 11,5% | 7,0% |
• UVSQ | 12,8% | 16,9% | 7,7% | 9,2% | 11,1% |
• Université Paris-Sud | 11,3% | 16,9% | 4,6% | 9,2% | 5,8% |
• Université Paris 13 | 10,1% | 15,8% | 4,1% | 8,8% | 2,8% |
• UPMC | 10,0% | 15,2% | 4,4% | 8,1% | 4,9% |
• UPEC | 7,9% | 14,6% | 2,9% | 6,6% | 2,0% |
Total universités IDF | 11,3% | 16,9% | 4,9% | 9,5% | 5,2% |
Source : universités. Chiffres 2012-2013. Nous avons uniquement traité dans cette enquête les données sur les 4 filières médicales (médecine, odontologie, pharmacie et sage-femme). Néanmoins, dans les universités, la PACES est également une porte d'accès à certaines filières paramédicales, notamment les études de masseur-kinésithérapeute.
Lire le dossier complet et retrouver les tableaux détaillés sur letudiant.fr : PACES : le classement 2014 des facs de médecine d'Île-de-France