Investissements d’avenir : comment les consultants ont pris place dans le champ universitaire

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Investissements d’avenir : comment les consultants ont pris place dans le champ universitaire
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Faire appel à des cabinets de conseil est une pratique de plus en plus courante dans le monde de l’enseignement supérieur. Le passage à l’autonomie, l’opération Campus, les réflexions sur d’éventuelles fusions avaient déjà préparé le terrain. Avec leurs 22 milliards d’euros de dotations à la clef pour l’enseignement supérieur et la recherche, les Investissements d’avenir ont définitivement entériné cette nouvelle manière de fonctionner. Non sans difficultés.



Car les établissements ont dû, dans des délais extrêmement courts, exprimer leurs besoins et définir le périmètre d’intervention des consultants. Les stratégies, et les budgets débloqués, varient énormément d’une mission à l’autre. La concurrence est rude, et d’autant plus difficile à gérer que, sur ce marché relativement nouveau, ce sont souvent les mêmes cabinets qui interviennent auprès de candidats rivaux.

Il n’en fallait pas plus pour exacerber les tensions nées de la rencontre de ces deux univers. Sans compter que, face aux enjeux politiques et financiers, les présidents ont eux-mêmes pris les dossiers en main, se voyant parfois accusés d’autoritarisme par les enseignants-chercheurs : ceux-ci ont pu, en effet, se sentir dépossédés de leurs projets scientifiques et avoir le sentiment d’un contournement des instances collégiales traditionnellement convoquées pour définir les priorités stratégiques.

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