L’université Johannes Wolfgang Goethe de Francfort , la cinquième du pays, mise sur un nombre important d’héritiers du boom économique de l’après-guerre. La veuve d’un banquier lui a ainsi déjà légué 33 millions d’euros.
Un statut qui permet d'accéder à l'autonomie
Pour l’établissement de Francfort, créé en 1914 par des citoyens de la ville, c’est un retour aux sources. Son président table sur ce renforcement d’autonomie touchant le recrutement des enseignants, la gestion des bâtiments, l'indépendance en recherche, le pouvoir discrétionnaire en finances, etc. pour accéder au rang des cinquante premières universités mondiales. Pour Stephan Hübner , porte-parole de l’université, ce modèle ouvre la voie à l’université d’avenir : « Dans cinq ou dix ans, toutes les universités allemandes auront adopté ce statut car il permet d’accéder par étapes à l’autonomie. » La conversion de celle de Francfort, qui a nécessité un amendement à la loi sur l’enseignement supérieur dans le Land de Hesse en septembre 2007, est balisée par des instances de régulation.
Un conseil de surveillance
Au rang de ces garde-fous, la rédaction d’un Codex par la présidence et les juristes maison qui délimite les prérogatives des donateurs en matière d’influence sur la destination de leurs legs. Par ailleurs, le sénat (conseil d’administration), qui réunit dix-sept membres issus du corps enseignant, des étudiants, des chercheurs et du personnel administratif, est doublé d’un conseil de surveillance de onze membres, dont des représentants du ministère de l’Éducation du Land. Enfin, un conseil d’administration de la fondation, au sein duquel siège le maire de Francfort, détient une fonction de consultation. Plus de trente personnes – et leurs suppléants – sont ainsi impliquées dans ces instances démocratiques.