Le Mastère spécialisé : un produit qui se place bien

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Un MS, pour quoi faire ? Question à laquelle la Conférence des grandes écoles (CGE) apporte quelques éléments de réponse dans une première enquête sur les titulaires de ce diplôme spécialisé dont un tiers ont déjà une expérience professionnelle. Même si le taux de réponses reste perfectible – seuls 12 % des diplômés de la promotion 2005 ont indiqué leur situation –, la CGE souligne l’excellente insertion des mastériens : 85,4 % sont en activité (1). Un pourcentage proche de celui de l’insertion des diplômés des grandes écoles, avec également des similitudes dans le statut (cadre), la nature du contrat de travail (CDI) ou encore le type d’entreprises. En revanche, sur le plan salarial, les résultats enregistrent un écart significatif entre les mastériens (35 740 €) et les diplômés d’une grande école (33 390 €). Des chiffres à relativiser car « la moyenne des salaires est tirée vers le haut par les diplômés les plus âgés et les plus expérimentés », tempère la CGE. Pour les non-expérimentés, sortir directement d’une école ou posséder un MS ne changerait pas la donne. D’où vient alors l’intérêt du mastère spécialisé ? Dans les écoles d’ingénieurs, il permet surtout de se spécialiser et d’élargir un peu le champ des trois fonctions occupées traditionnellement par les jeunes ingénieurs (recherche-développement, études-conseil, production), alors que dans les écoles de management le MS confère une double compétence à ses détenteurs dont les profils sont plus variés qu’en école d’ingénieurs : 37 % sont issus de la fac, 30 % d’une école d’ingénieurs et 20 % d’une école de management. À la sortie, les différences de débouchés sont sensibles : 19 % des mastériens occupent des fonctions achats et logistique, contre 4 % des diplômés d’une grande école. Il en va de même dans les secteurs d’embauche : les diplômés d’un MS délivré par une école de management se placent bien dans la chimie, l’automobile, l’agroalimentaire. Des domaines qui constituent pour eux 40 % des emplois, contre 18 % pour ceux issus d’une grande école.

(1) Les autres sont en recherche d’emploi (6,1 %), en VIE (4,3 %) ou en poursuites d’études (3,2 %).

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