Comment s’articule ce dispositif d’apprentissage ?
Contrairement à ce qui peut se pratiquer ailleurs, nous serons sur des périodes bloquées qui permettent des immersions complètes dans l’entreprise et/ou dans la pédagogie. Le premier semestre de cours sera consacré au management avec des enseignements soit en anglais, soit en français. Il sera suivi par une période de 6 mois en entreprise, puis à nouveau 6 mois de spécialisation avec au choix plusieurs domaines : finances, contrôle de gestion, conseil en organisation, marketing, ressources humaines, management culturel, fusion/acquisition, management des organisations sportives ou encore achats. Ensuite les étudiants repartent à nouveau en entreprises avant de rejoindre une des 87 universités étrangères partenaires d’Audencia. En tout, l’étudiant aura passé 36 mois en formation.
Combien d’apprentis comptez-vous recruter ?
La première année, nous espérons entre 10 et 20 étudiants. Rien ne nous interdit d’augmenter ce chiffre, les années suivantes.
Quel public visez-vous ?
Des étudiants qui ont par exemple besoin de financer leur scolarité. Des étudiants qui ont une bonne idée de leur futur métier, voire de l’entreprise dans laquelle ils souhaitent travailler. Tous nos étudiants sont issus de CPGE ou d’admissions parallèle. Le dispositif peut concerner les deux. Il est évident que certains étudiants d’admissions parallèles seront intéressés.
Comment cela fonctionnera-t-il ?
Le dispositif prendra la forme d’une unité pédagogique associée en partenariat avec le CFA de la CCI de Nantes. Il sera financé par la taxe d’apprentissage et quelques aides publiques.
Est-ce justement un moyen pour l’école de récolter plus facilement la taxe d’apprentissage ?
Bien sûr. Mais ça nous permet aussi de répondre aux attentes des entreprises du Grand Ouest. Nous voulons développer les liens qui nous unissent à ces entreprises. Déjà ces dernières années, nous avons pu constater une croissance favorable du versement de la taxe d’apprentissage. La mise en place de ce dispositif d’apprentissage doit renforcer l’attrait des DRH pour Audencia.
Plus généralement, la multiplicité des acteurs sur la politique d’apprentissage n’a-t-elle pas été un frein au développement du dispositif ?
Tous les élus locaux sont, ici, sensibles à la question de l’emploi. De plus le fonctionnement même d’Audencia qui associe municipalité, conseil général et CCI, nous a permis d’avoir le soutien de tous sur ce dossier.
