Khaled Bouabdallah, président de l’université Jean Monnet : «Le PRES Université de Lyon fait partie du développement naturel de l’université de Saint-Etienne»

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Khaled Bouabdallah, président de l’université Jean Monnet : «Le PRES Université de Lyon fait partie du développement naturel de l’université de Saint-Etienne»
Khaled Bouabdallah, président de l’université Jean Monnet // © 
À l’occasion du Salon de l’Etudiant de Saint-Étienne span style="color: black;"> , EducPros donne la parole aux acteurs de l’enseignement supérieur stéphanois. Deuxième volet avec Khaled Bouabdallah , span style="font-weight: normal;">président de l’université Jean-Monnet de Saint-Etienne, également vice-président du PRES Université de Lyon. Khaled Bouabdallah aborde l’avenir de son université au prisme du projet d’IDEX 2 mais également du lancement de sa fondation universitaire.

Le PRES (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) Université de Lyon déposera le 8 décembre son projet d’IDEX 2. Quels sont les enjeux pour l’Université de Saint-Etienne ?

Les enjeux sont les mêmes que pour toute université qui s’inscrit dans la démarche de l’appel à projet Idex : la lisibilité internationale, la transformation et l’évolution plus rapide de ses projets d’établissement. A côté de ces enjeux communs, il y a ceux qui sont propres à l’université de Saint-Etienne. D’abord, celui de s’inscrire dans le développement territorial d’un espace scientifique et académique. Ensuite celui de montrer que l’université de Saint-Etienne est active dans l’ensemble des projets collaboratifs du PRES Université de Lyon.

Pourquoi le projet d’IDEX n’avait-il pas été retenu lors du premier appel à projets ?

Il avait passé la phase des présélections, ce qui est déjà un signe de qualité du projet. Nous étions 7 sur 17 dans ce cas. Le jury nous avait pointé deux faiblesses : la gouvernance et la capacité de notre Idex à transformer le paysage territorial.

Comment avez-vous perçu cette décision et dans quel sens avez-vous retravaillé le projet d’IDEX ?

Le jury est composé de personnalités internationales de haut niveau, leur décision doit être respectée même si l’on ne porte pas toujours la même appréciation sur le projet que l’on porte. En tant qu’universitaire nous sommes habitués à recevoir le jugement de nos pairs et à nous remettre en cause le cas échéant pour progresser. Nous avions deux solutions après la décision lors d’IDEX 1, soit la refuser et ne pas candidater à nouveau, soit l’accepter et retravailler notre projet. Nous avons fait le second choix. Dès lors, il a été décidé de tout faire pour rendre notre projet plus crédible aux yeux du jury. Nous avons amélioré la gouvernance de l’IDEX, différents aspects de son projet scientifique et apporté une attention toute particulière à la formation post-bac (Licence). Nous avons également renforcé les collaborations entre grandes écoles et universités. Enfin, nous avons fait en sorte de rendre plus concret le calendrier – ses différents étapes - et la méthodologie de l’IDEX.

Quelle est la contribution de l’Université de Saint-Etienne au sein du PRES université de Lyon ?

Elle est multiple et s’explique par ses spécificités. D’une part, notre université est la seule au sein du PRES à être pluridisciplinaire avec santé. A ce titre, elle est au carrefour des différents projets de l’Université de Lyon. Un élément l’illustre parfaitement, l’augmentation des cohabilitations de diplômes avec les universités lyonnaises et réciproquement. D’autre part, notre université a des domaines d’excellence qui complètent ceux des autres établissements du PRES. Ces domaines sont l’optique, l’ingénierie industrielle, mais également l’ingénierie de la santé ou encore les sciences humaines et sociales.

Que vous a apporté jusqu’à présent votre participation au PRES Université de Lyon ?

Elle nous a permis de structurer notre offre de formations et de créer de nouvelles synergies avec les différents établissements membres. Nous avons notamment remporté 5 Labex et 2 Equipex dans le cadre de projet présentés et coordonnées par le PRES. Notre participation nous a également amené à développer nos formations doctorales. Grâce à l’Université de Lyon, nous avons mis en place des écoles doctorales thématiques qui garantissent la qualité de nos formations doctorales mais répondent également davantage aux besoins de nos enseignants-chercheurs.

Votre position en tant que membre-fondateur du PRES université de Lyon est-elle actée par la communauté universitaire ?

Le PRES Université de Lyon fait partie du développement naturel de l’Université de Saint-Etienne. Ce Pôle va encore évoluer et les établissements devront se rapprocher davantage pour offrir des formations plus attractives et une recherche plus visible à l’international. Ces changements sont et seront acceptés tant que l’identité et l’histoire de Saint-Etienne conservent toute leur place. Aujourd’hui, c’est largement le cas, et le fait que je sois vice-président du PRES Université de Lyon en est un signe fort.

A côté de vos actions au sein du PRES, vous menez de front un autre projet, la mise en place d’une fondation universitaire. Où en êtes-vous ?

Le 14 février 2011, le conseil d’administration de l’université a officialisé la création de cette fondation. Je travaille sur ce projet depuis trois ans et nous comptons faire l’inauguration de cette fondation avec les partenaires qui ont accepté de nous faire confiance d’ici la fin décembre. L’objectif financier de cette fondation est de 5 millions d’euros. Aujourd’hui, sans aucune médiatisation, nous en sommes à 2,5 millions. Nous avons réussi à rassembler de grands groupes comme Casino, le Crédit Agricole mais également des PME innovantes telles que Thalès Angenieux (optique), Sigvaris (textiles médicaux) ou encore le CHU.

Propos recueillis par Franck Dorge

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