Pierre-Yves Duwoye (recteur de Versailles) : "L'ESPÉ sera l'une des composantes de l'université de Cergy-Pontoise"

Propos recueillis par Sandrine Chesnel Publié le
Pierre-Yves Duwoye (recteur de Versailles) : "L'ESPÉ sera l'une des composantes de l'université de Cergy-Pontoise"
Pierre-Yves Duwoye - recteur Versailles // © 
Pierre-Yves Duwoye a été nommé recteur de l’académie de Versailles le 3 janvier 2013. L'ancien secrétaire général des ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, qui a occupé la direction du cabinet de Vincent Peillon en 2012, revient sur les priorités de la politique éducative dans son académie. Nouveau volet de notre série d'entretiens avec les recteurs.

Ce poste de recteur est une nouvelle expérience pour vous...

C’est une opportunité qui a rencontré une volonté. Le métier de recteur était le seul que je n’avais pas exercé au sein de l’éducation nationale. C’est un rôle que je connais bien car je viens de l’administration centrale, qui est en coproduction des actions des rectorats.

La principale mission du recteur est de mettre en œuvre la politique éducative, une politique qui ne prend son sens que dans sa mise en œuvre. Mais il ne s’agit pas de faire une application "bête et méchante" des circulaires, il y a des marges d’initiatives. Plus les académies sont grandes, et c’est le cas de celle de Versailles, et plus ces marges sont grandes.

Quels sont les caractéristiques de l’académie de Versailles ?

Nous pouvons compter sur des équipes enseignantes motivées, qui sont majoritairement ici parce qu’elles le souhaitent, ce qui n’est pas le cas dans toutes les académies, comme à Créteil, par exemple. Versailles est aussi une académie très contrastée, avec des zones très denses, très urbaines, et d’autres très rurales - il reste encore des classes uniques dans cette académie ! Tout l’enjeu, face à cette diversité, c’est d’être au plus prêt des territoires et de chacun des 26 bassins d’éducation. 

Quelles sont vos priorités ?

Nous souhaitons soigner la liaison école-collège, ce que nous allons faire plus particulièrement dans 56 collèges : les écoles qui en dépendent recevront 112 postes supplémentaires.

Je veux aussi être attentif à faire porter l’effort là où il y en a le plus besoin : sur certains bassins nous avons une situation socio-économique qui se dégrade, je pense par exemple à Poissy, et c’est là qu’il faut concentrer les moyens.

Il y a enfin un travail à faire au niveau de l’offre de formation, pour atteindre l’équité : il faut pour cela examiner les situations bassin par bassin, avant de proposer de développer telle ou telle offre, comme l’ouverture d’une nouvelle section européenne, par exemple.

Où en êtes-vous sur le dossier des ESPÉ ?

Sur ce sujet, il est demandé aux universités de s’allier, ce qui n’est pas simple. Mais nous avançons bien et serons en mesure de boucler notre dossier dans les temps impartis.

Dans l’académie de Versailles, il a été décidé que la future ESPÉ serait une des composantes de l’université de Cergy-Pontoise. Il s’agira d’une composante inter-universitaire : l’idée n’est évidemment pas que l’université de Cergy accueille tous les masters de l’enseignement. Mais le choix de Cergy devrait aussi garantir une certaine forme de diversité sociale.

Propos recueillis par Sandrine Chesnel | Publié le